Nouvelle directive européenne en vue… sur l’efficacité énergétique des bâtiments
Sur le point d’être adoptée par les instances européennes, la nouvelle directive sur l’efficacité énergétique des bâtiments devrait laissée vingt mois aux États pour se mettre en ordre de marche. Autant dire que les « stratégies de rénovation » des États vont devoir être étoffées au vu des nouvelles exigences européennes, qui avaient fait l’objet d’un accord informel entre le Parlement européen et le Conseil des ministres de l’UE en décembre dernier et ont été finalisées dans le courant du mois de janvier. Le texte est maintenant disponible (seulement en anglais à ce stade) et doit encore recevoir le feu vert formel des eurodéputés.
Bruxelles indique à cet effet que l’objectif principal de la directive est « d’accélérer la rénovation rentable des bâtiments existants », après l’actuelle directive 2010/31/UE sur la performance énergétique des bâtiments. C’est le long terme qui est visé par le nouveau texte avec des stratégies de rénovation de l’immobilier résidentiel et non résidentiel, public et privé, dans l’objectif d’un parc « hautement décarboné d’ici 2050 », comme encourager le développement des points de recharge pour les voitures électriques lors des travaux de rénovation. Aux termes de la nouvelle loi européenne, ces stratégies doivent « faciliter la transformation rentable des bâtiments existants en bâtiments à énergie quasi nulle », et « contenir une feuille de route précise avec les mesures prévues, des indicateurs de progrès et des jalons indicatifs pour les années 2030, 2040 et 2050. » Les exigences sont donc actualisées mais surtout renforcées, notamment pour s’attaquer à la pauvreté énergétique mais aussi promouvoir les technologies intelligentes dans les bâtiments. Concernant la mobilisation des investissements pour réaliser tous ces travaux, les feuilles de route des États devront être détaillées sur les « mécanismes permettant l’agrégation des projets de rénovation énergétique, la réduction des risques liés aux opérations d’efficacité énergétique, et l’utilisation des fonds publics en complément des investissements privés ou pour remédier à certaines défaillances du marché. »