Le président de la commission des budgets, Johan van Overtveldt (ECR, BE) a déclaré: Je suis ravi que nous ayons abouti à un accord qui aille dans l’intérêt des citoyens européens en ces temps difficiles. En plus des fonds supplémentaires pour des programmes tournés vers l’avenir convenus dans le cadre financier pluriannuel il y a quelques semaines, nous avons obtenu des augmentations budgétaires pour d’autres programmes qui ont démontré leur valeur ajoutée européenne. Ces investissements en plus pour, par exemple, les réseaux de transport transeuropéens et l’Europe numérique, répondent tous aux besoins réels et aux attentes des citoyens de l’UE.
Le rapporteur principal pour la section Commission, Pierre Larrouturou (S&D, FR), a déclaré: En conscience, nous savons tous que ce budget n’est pas à la hauteur. C’est le maximum que nous avons pu obtenir compte tenu du CFP négocié à l’unanimité avec les chefs d’État. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une solution qui peut mobiliser 50 milliards d’euros par an pour la santé, le climat et l’emploi, et qui ne peut être bloquée par la règle de l’unanimité: taxer la spéculation via une coopération renforcée. La Commission a déclaré que cela pouvait être adopté d’ici fin 2022. Mettons-nous au travail sans attendre.
Le rapporteur pour les autres sections, Olivier Chastel (Renew Europe, BE), a déclaré: On ne peut bâtir des politiques porteuses d’avenir sans institutions opérationnelles, efficaces, modernes, respectueuses de l’environnement et interactives, capables de fonctionner même en cas de force majeure. En votant en faveur du budget 2021, nous donnons aux institutions de l’UE les ressources et les effectifs suffisants pour qu’elles puissent remplir au mieux leurs missions et répondre aux attentes des citoyens en temps de crise. Ce nouvel accord a l’avantage d’équilibrer les économies liées à notre mode de fonctionnement perturbé par la crise sanitaire avec le besoin de faire fonctionner efficacement nos institutions.
Les crédits d’engagement pour 2021 se montent à 164,3 milliards d’euros; les crédits de paiement totalisent 166,1 milliards d’euros. Après que le Conseil a formellement approuvé l’accord avec le Parlement lundi, le Parlement a adopté vendredi le budget par 540 voix pour, 77 contre et 70 abstentions. Il a dans la foulée été promulgué par le Président Sassoli.
Pour une Europe compétitive, créatrice d’emplois et qui investit dans son avenir Les députés ont réussi à renforcer, au-delà des propositions budgétaires de la Commission, les programmes qu’ils considèrent comme essentiels pour favoriser la croissance et les emplois, reflétant des priorités de l’UE largement partagées, à savoir l’Europe numérique (+25,7 millions d’euros) et le mécanisme pour l’interconnexion en Europe pour les infrastructures de transport (+60,3 millions).
Renforcer le respect des valeurs européennes et accélérer l’action climatique
Afin de lutter encore davantage contre le changement climatique, les fonds supplémentaires obtenus par le PE pour le programme LIFE (+42 millions) visent à contribuer à atteindre l’objectif de 30% de dépenses liées au climat dans le budget de l’UE pour la période 2021-2027.Le programme ‘‘Droits et valeurs’’ recevra une somme additionnelle de 6,6 millions d’euros, et le Parquet européen, un organe indépendant de l’Union visant à lutter contre les crimes contre le budget de l’Union, bénéficiera de 7,3 millions d’euros supplémentaires.
Soutenir la jeunesse, la recherche et la santé D’autres suppléments pour 2021 reflètent des compléments à certains programmes clés de l’UE obtenus par le Parlement dans l’accord avec le Conseil sur le CFP 2021-2027 approuvé le 16 décembre.
C’est le cas pour Erasmus+ (+175,1 millions), Horizon Europe (programme de recherche, +20 millions d’euros), et le programme ‘‘L’UE pour la santé’’, la réponse de l’UE au COVID-19 (+74,3 millions). Ce dernier programme soutiendra les personnels de santé, les patients et les systèmes de santé. De la même façon, les crédits d’engagement pour l’aide humanitaire ont été augmentés de 25 millions d’euros et le soutien au voisinage méridional de l’UE de 10,2 millions d’euros.