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DOSSIER VILLES DE FRANCE

à l'occasion du Congrès de l’Association Villes de France à Albi en juin 2019

Villes de France, c’est l’association des élus de villes et intercommunalités qui font le tissu urbain de notre pays. Les villes que nous représentons comprennent entre 10 000 et 100 000 habitants et font le lien entre les grandes métropoles et les territoires ruraux. Nos élus sont animés par une volonté d’alliance des territoires…

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• Edito

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Mme. Caroline CAYEUX

Présidente de l'Association Villes de France

L’association Villes de France, c’est l’association des élus de villes et intercommunalités qui font le tissu urbain de notre pays. Les villes que nous représentons comprennent entre 10 000 et 100 000 habitants et font le lien entre les grandes métropoles et les territoires ruraux. Nos élus sont animés par une volonté d’alliance des territoires sans laquelle notre pays sera toujours fracturé. Les villes de taille médianes sont la France, ce sont des villes préfecture, des villes sous-préfecture au patrimoine remarquable, des villes qui innovent, qui évoluent, qui se modernisent, des villes locomotives de la République.

Depuis 30 ans, notre association défend les intérêts de ces territoires. Le rôle de notre association est de rendre service aux collectivités qui la rejoignent, de relayer les interrogations et les inquiétudes, et d’être une force de propositions incontournable, écoutée et le plus souvent possible entendue. Trois missions essentielles sont portées : le travail d’influence auprès des institutions françaises et européennes avec des audiences ministérielles, la défense d’amendements sur les grands textes de lois et la participation aux instances de dialogue ; la mise en réseau de nos élus adhérents notamment via notre Congrès annuel, nos rendez-vous de l’intelligence locale et les groupes de travail de notre laboratoire d’idées ; et enfin un travail d’analyse et de partage d’informations mené via notre newsletter hebdomadaire Ondes urbaines, nos observatoires et nos publications.

Notre association œuvre sur tous les dossiers à portée urbaine comme les finances locales, l’urbanisme, les transports, le logement, le développement durable… Elle s’inscrit dans une démarche de dialogue aussi constructif qu’exigeant avec les partenaires des territoires.

Début 2019, Villes de France a lancé un baromètre des territoires avec le soutien de la Banques des Territoires, réalisé par l’institut IPSOS. 1600 Français sondés sur la vision qu’ils ont du territoire dans lequel ils habitent et des acteurs susceptibles de le faire évoluer. Notre baromètre révèle que 43% des Français préféreraient habiter une ville moyenne. Nos villes ont un patrimoine remarquable, elles offrent un cadre de vie de qualité, ce sont bien souvent des villes à la campagne. La ville moyenne est une ville d’équilibre du territoire mais aussi une ville où il fait bon vivre, une ville humaine, une ville innovante, une ville d’avenir.

Villes de France et ses adhérents ont œuvré depuis plusieurs années sur la thématique de la redynamisation des cœurs de ville. L’association a co-construit avec le ministère le programme Action Cœur de Ville qui permettra avec un budget de 5 milliards d’euros sur 5 ans d’associer les différents partenaires des territoires pour mener des projets ambitieux et variés de revitalisation des centres-villes. Ce programme recoupe essentiellement des enjeux de logement, de mobilité et de numérique. 222 villes ont été sélectionné et notre association a souhaité approfondir ce programme sur d’autres enjeux clés pour nos villes comme le dynamisme culturel, l’enseignement supérieur de proximité ou encore une offre de santé adaptée.

Ce programme est à mettre en parallèle avec le dispositif Territoires d’industrie qui permet aussi à 124 territoires en difficulté de penser leur développement économique à venir alors que le secteur industriel a subi une profonde mutation. Pour certains territoires, une stratégie d’attractivité et de reconversion économique est un préalable à la revitalisation du cœur de ville. Le développement que nous portons à l’échelle de nos bassins de vie doit être envisagé de manière globale.

Un des enjeux phares pour les villes de taille médiane est l’accessibilité. A ce titre, un aménagement équilibré du territoire implique de préserver de plus petites lignes ferroviaires dont la fermeture serait lourde de conséquences (économiques, sociales, environnementales…), avec un déclassement inévitable des villes concernées et de leurs territoires ruraux environnants, et une élévation rapide du sentiment de relégation des populations. Ces problématiques de mobilité ont été à l’origine du mouvement dit des Gilets jaunes et doivent donc être pensées dans l’équité entre territoires.

Enfin un dernier enjeu d’avenir pour nos villes de taille moyenne et leurs intercommunalités est de s’inscrire dans les transitions écologiques et numériques. Nos villes générent moins de problématiques de congestion que les grandes métropoles mais sont impliquées dans les tendances actuelles de décentralisation de l’énergie, d’agriculture respectueuse et de proximité ou encore de mobilités douces. De même, nous ne pouvons passer à côté de la transition numérique et des opportunités qu’elle porte tout en se préservant de ses écueils notamment en termes de protection des données.

L’Europe est un projet politique dont nous devons collectivement nous saisir. Nos concitoyens demandent davantage de proximité et de réalisations concrètes car l’Europe apparaît souvent trop lointaine et trop technocratique. Les collectivités locales peuvent être ses meilleures partenaires, ses relais de proximité, dans la défense de sa légitimité, la construction de son avenir et la concrétisation de ses objectifs. Villes de France a élaboré un manifeste de propositions pour une Europe de la proximité qui a été transmis aux différents candidats aux élections européennes de mai 2019.

L’Europe est un partenaire incontournable sur lequel nos villes souhaitent s’appuyer plus fortement dans le contexte budgétaire actuel. A travers les politiques qu’elle soutient, ces fonds présentent de réelles opportunités de leviers au bénéfice de projets structurants, innovants et ambitieux pour nos territoires. Les enjeux que portent la politique européenne de cohésion sont ainsi primordiaux dans de nombreux domaines comme l’impulsion de la croissance économique, la réduction des disparités régionales, la promotion des emplois de qualité, la stimulation de la R&D, etc. Elle est un moteur d’innovation puissant pour les villes représentées par notre association.

 

 

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• Europe

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M. Jonathan GAINCHE

Directeur général de l'Association Villes de France

Pouvez-vous nous présenter vos missions en tant que directeur général de Villes de France ?

Sous l’autorité de la Présidente de Villes de France, du Président délégué et du Conseil d’administration, j’ai pour mission d’animer le réseau des Villes de France. Je veille à la représentation maximale de l’association auprès des pouvoirs publics nationaux, Gouvernement, Parlement, institutions européennes… Notre association doit être écoutée et le plus souvent possible entendue ! Je dois créer les conditions pour cela. Je suis par ailleurs très vigilant à ce que Villes de France bénéficie d’une vraie vitrine, médiatique notamment. Je dois enfin créer les conditions pour qu’un véritable service soit rendu aux adhérents de l’association. Nous pouvons être des conseils précieux à leur égard, être en quelque sorte aide à la décision; c’est aussi cela le rôle d’une association d’élus.

 

Quelles sont les attentes de vos adhérents et les accompagnements que vous leur proposez face aux grands enjeux nationaux et européens ?

Villes de France construit une relation forte avec ses adhérents et porte leurs messages. Les élus que nous représentons apprécient la démarche de notre association de mise en réseau et de partage de leurs préoccupations et projets.

Le laboratoire d’idées de Villes de France, constitué de 5 groupes de travail, a été mis en place sous l’impulsion de notre Présidente il y a maintenant un an. C’est un outil très utile pour réunir les élus et consolider des prises de position à défendre. De même, nos rendez-vous de l’intelligence locale permettent d’appronfondir une thématique et d’élaborer des manifestes de proposition. C’est l’un de ses rendez-vous de l’intelligence locale qui nous a amené à proposer la mise en place d’un programme national de revitalisation des cœurs de ville, programme qui a nourri les réflexions du plan Action Cœur de Ville.

Enfin, notre Congrès est l’opportunité de faire un tour d’horizon des grands enjeux qui ont fait l’actualité de nos collectivités au cours de l’année.
Les enjeux européens sont traités par le groupe de travail Europe de notre laboratoire d’idées. Chaque année, notre groupe de travail se déplace à Bruxelles pour défendre ses positions auprès des institutions européennes. Un voyage d’étude dans un Etat membre permet de découvrir les bonnes pratiques innovantes.

Par ailleurs, notre association communique sur les différents appels à projets européens et notamment Urbact. Le groupe de travail Europe est à l’image de notre association, force de propositions. C’est dans cet esprit que nous nous sommes inscrits en mettant en place un manifeste destiné aux candidats aux dernières élections européennes, et en auditionnant les principales forces politiques. Cela a donné lieu à des échanges très intéressants et a permis je l’espère aux candidats devenus Députés européens de nourrir leur réflexion quant à la place des villes de France en Europe !

 

 

 

 

 

94 rue de Sèvres, 75007 Paris
+33 1 45 44 99 61
www.villesdefrance.fr
contact@villesdefrance.fr

 

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M. Luc BOUARD

Maire de La Roche-sur-Yon, président de la CA de La Roche-sur-Yon, élu référent de Villes de France sur le dossier Europe

Luc BOUARD

Qu’apporte l’Europe à votre ville ?

Un soutien technique et financier. Ainsi, c’est 3 Millions d’euros minimum qui seront investis par l’UE entre 2014 et 2020 sur le territoire de notre agglomération. Ces sommes nous servent à la rénovation urbaine dans les quartiers prioritaires ou, par exemple, à financer la création d’une Maison de Santé et répondre ainsi au maintien de l’offre de soins sur l’ensemble de la ville. L’aide de l’UE se déploie aussi pour préserver et améliorer notre environnement et notre cadre de vie (prévention des inondations, développement des pistes cyclables). Enfin elle accompagne les projets les plus innovants des PME locales et favorise les échanges entre lycéens et étudiants des établissements privés et publics de La Roche-sur-Yon (Erasmus +).

 

En tant qu’élu local, quelles sont vos attentes vis-à-vis des institutions européennes ?

Je pourrais les résumer sous une formule générale du style « facilitez-nous la vie ! » Cela peut se caractériser de plusieurs manières. Tout d’abord en réduisant la publication de normes excessivement tatillonnes et, de ce fait, largement inadaptées à « la vie réelle » en tout cas à la gestion quotidienne d’une ville comme La Roche-sur-Yon. Ensuite en nous offrant beaucoup plus de lisibilité dans les soutiens financiers. Il faut remercier l’UE des aides qu’elle apporte à une collectivité comme la nôtre, mais est-il bien nécessaire d’être si procédurier, si complexe, si caricaturalement administratif ? Normaliser sert à simplifier, non à complexifier, me semble-t-il.

 

Pourquoi faut-il sauver les fonds européens pour toutes les régions ?

La politique de cohésion représente la plus-value de l’Europe et la concrétisation des valeurs de solidarité et d’équité pour la plupart des porteurs de projets et citoyens européens. En tant que bénéficiaire et organisme intermédiaire, notre agglomération souhaite affirmer sa conviction que les fonds doivent être maintenus afin de conforter l’attractivité et le développement de notre territoire. Selon l’Eurobaromètre 452 sur la politique régionale de juin 2017, plus de trois citoyens européens sur quatre considèrent que les investissements régionaux de l’Union européenne ont des retombées positives sur leur ville ou leur région. Les FESI ont en outre fortement contribué à diminuer les gaz à effet de serre via des projets de rénovation énergétique et de modes de transports doux, ainsi qu’à mener des projets au bénéfice des quartiers les plus fragiles et des personnes les plus vulnérables. Des maisons de santé ont été créées, des demandeurs d’emploi accompagnés et des entrées de quartier réhabilitées. Nous appelons donc de nos vœux que l’UE reconduise à enveloppe constante les FESI dans ces domaines en particulier ainsi que sur les enjeux démographiques, la population des personnes âgées devant fortement croître dans les années à venir.

 

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M. Frédéric LETURQUE

Maire d’Arras, Secrétaire Général de Villes de France

Frédéric LETURQUE

Qu’apporte l’Europe quotidiennement à votre ville ?

Par le biais de sa politique Régionale et Urbaine, l’Union européenne est parvenue à devenir un acteur clef du développement et de l’équilibre de nos territoires. Depuis 2000, l’Europe a accompagné plusieurs projets notables : Équipements et aménagements de la Résidence Saint-Pol, projets numériques du Centre Hospitalier d’Arras, extension de la base nautique à Saint-Laurent-Blangy dans le cadre des entraînements olympiques, crédits spécifiques pour l’insertion professionnelle et la formation, opérations de biodiversité, projets d’économies d’énergies. En tant que Maire et Secrétaire Général de Ville de France, j’attends que les institutions se rapprochent des citoyens et des acteurs du territoire. L’Europe, dès 2020, doit être forte d’une proposition pour les Villes moyennes afin que les Programmes Opérationnels disposent d’un véritable objectif urbain.

 

En tant qu’élu local, quelles sont vos attentes vis-à-vis des institutions européennes ?

A l’échelle du territoire, deux attentes majeures se distinguent. En premier lieu, il faut renforcer le partenariat entre les institutions européennes et les villes moyennes, sur la durée. Notre préoccupation première est que la politique de cohésion réponde aux besoins des citoyens. C’est pourquoi les élus locaux doivent participer, en amont, à la construction du projet européen. D’autre part, les institutions européennes doivent se rapprocher des citoyens et, nous devons, tous, défendre une vision européenne partagée. Je propose aux décideurs européens, nationaux et locaux, l’expérimentation d’une stratégie européenne pour les Villes moyennes reposant sur leur caractère nodal et d’équilibre dans l’aménagement du territoire. Les Fonds européen pourraient disposer d’une vision globale et transversale du fait urbain. Au sein des Programmes Opérationnels, un axe territorial dédié décomposerait ses leviers d’interventions par type de territoire : les Villes moyennes, les « grands territoires », la ruralité, les quartiers en difficulté. Les territoires mobiliseraient les fonds sur la base d’un Projet de Territoire opérationnel, prospectif et partagé.

 

Pourquoi faut-il sauver les fonds européens pour toutes les régions ?

Nous sommes à la veille des élections européennes, dans un moment ou l’Union européenne suscite quelques défiances, le maintien de la politique de cohésion pour tous les territoires s’avère indispensable pour renouveler le projet européen en proximité avec les citoyens. Nos territoires souffrent encore de fractures et doivent relever des défis de cohésion territoriale, économique et sociale. Nos Villes moyennes doivent ainsi innover et trouver des solutions durables afin de renforcer les cohésions par des projets structurants. Des poches de pauvreté doivent par exemple être traitées en même temps que nos enjeux d’équilibre du territoire car il est d’une absolue nécessité de favoriser notre attractivité pour garantir l’emploi, la cohésion territoriale, la créativité et le développement économique et social. Nos Villes moyennes, d’amont en aval, doivent dés-à-présent, non pas être associées ou consultées, mais co-construire avec les institutions européennes, l’Etat, et les Régions.

 

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M. Gilbert MEYER

Maire de Colmar, Président de Colmar Agglomération

Vous adhérez à la convention des Maires en 2010, pouvez-vous nous présenter cette convention ? quelles étaient vos motivations pour ce faire ?

L’adhésion à la Convention des Maires est un acte volontaire. Elle marque la détermination d’une collectivité à lutter activement contre les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et à développer des stratégies d’adaptation au dérèglement climatique.

La Ville de Colmar est signataire de cette démarche de progrès, depuis le 17 mai 2010.
Je suis convaincu que l’action doit être menée au niveau local pour espérer des effets à l’échelle globale. Les principales raisons qui m’ont poussé à engager la Ville dans un tel dispositif sont liées à la volonté de structurer davantage encore no-tre démarche air-climat-énergie, de pouvoir nous comparer à d’autres collectivités et d’échanger sur nos bonnes pratiques. Pourtant pour arriver à des résultats palpables, il faudrait une plus grande généralisation des actions à partir des Collectivités Territoriales. Par ailleurs, il est dommage que seules les Collectivités Territoriales de plus de 50 000 habitants soient obligées d’établir un rapport annuel au Conseil Municipal sur le développement durable.

En signant cette convention, notre collectivité s’engage à dépasser les objectifs européens en faveur du climat, à savoir réduire de plus de 20% nos émissions de gaz à effet de serre, à l’horizon 2020 (par rapport à notre année de référence 2007). Il s’agit d’une démarche d’amélioration continue. De nouveaux objectifs sont fixés pour de prochaines échéances (ex : -40% à l’horizon 2030).

 

 

Après presque 10 ans d’adhésion quel est votre bilan ? et pouvez-vous citer quelques exemples d’échanges de bonnes pratiques et leur concrétisation dans votre commune ?

La Convention des Maires nous amène à réaliser des bilans d’étape réguliers qui sont soumis au Bureau de la Convention des Maires à Bruxelles.
C’est ce que nous venons de réaliser avec notre partenaire ATMO Grand Est, à travers la mise à jour des bilans des émissions de notre territoire pour les années 2007 – 2010 – 2013 et 2016, accompagnée de l’évaluation de l’efficacité de notre plan d’actions, jusqu’en 2016. De façon très encourageante, nos résultats sont en phase avec les objectifs annoncés. Les domaines sur lesquels intervient directement la collectivité affichent des baisses significatives entre 2007 et 2016 :

  • Programme de rénovation énergétique des bâtiments municipaux, avec en moyenne 1 M€ d’investissement par an. 1 856 TeqCO2 évitées
  • Dispositif d’aide à la rénovation thermique de l’habitat privé, avec 2 468 dossiers subventionnés jusqu’en 2016 (4 000 dossiers fin 2018) pour un montant global d’aides de 1,97 M€ (collectivité et VIALIS fournisseur local d’énergies). 12 330 TeqCO2, évitées. Les travaux initiés, s’élèvent à 10,6 M€ à fin 2016, nous en sommes aujourd’hui à 17,7 M€.
  • Politique d’acquisition de véhicules propres et d’optimisation de la flotte municipale, baisse de 23% des consommations et de 28% des émissions, soit 192 TeqCO2 évitées
  • Programmes d’optimisation de l’éclairage public, baisse de 21% des consommations énergétiques et 41% des émissions de gaz à effet de serre. 179 TeqCO2 évitées
  • Création de parkings relais pendant les week-ends de Noël et mise en place de navettes gratuites. En 2016, 48 184 passagers transportés, 16 000 voitures évités au centre-ville, soit 19,3 TeqCO2 non rejetées.
  • Performances du chauffage urbain (SCCU). En complément de l’injection de chaleur issue de l’incinération d’ordures ménagères, une chaudière biomasse a été mise en service en 2011. Le facteur d’émission de l’installation a baissé de 39% entre 2007 et 2016. 30 450 TeqCO2, dont 11 000 TeqCO2 évitées grâce à la chaudière biomasse.

 

Trace Colmar 2017 © Olivier Schmitt

 

Au regard de la qualité des éléments fournis (documents jugés « bien préparés et particulièrement structurés »), le bureau de la Convention des Maires a manifesté son intention d’utiliser nos supports de restitution comme outil de référence auprès de collectivités membres du « Partenariat Oriental » de l’Union Européenne.

C’est la deuxième fois que la Ville de Colmar est remarquée par le Bureau de la Convention des Maires, parmi les 7 755 signataires actuels (57 pays à travers le monde, 252 millions d’habitants).

En 2017, notre collectivité était déjà prise en exemple dans le guide de référence du reporting avec trois autres villes : Tallin capitale de l’Estonie (412 000 habitants), Gaia au Portugal (303 000 habitants) et Vaxjo en Suède (87 000 habitants).

 

 

 

 

 

Mairie de Colmar
1 place de la Mairie
BP 50528 68021 Colmar Cedex
www.colmar.fr

 

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M. Jérôme BALOGE

Maire de Niort, président de la CA de Niort

Jérôme BALOGE

Qu’apporte l’Europe à votre ville ?

L’Europe contribue au développement du territoire niortais en attribuant des fonds permettant de financer les projets sur des thématiques diverses de la Ville, de la Communauté d’Agglomération du Niortais et de l’ensemble des acteurs du territoire (Bailleurs sociaux, IIBSN, entreprises, Chambres Consulaires, agriculteurs…). Les dossiers proposés peuvent relever du fonctionnement ou de l’investissement d’équipements structurants. De plus, via des programmes ciblés de l’Union européenne, la Ville de Niort bénéficie d’aides indirectes pour promouvoir une alimentation plus saine dans les écoles.

 

En tant qu’élu local, quelles sont vos attentes vis-à-vis des institutions européennes ?

L’accessibilité aux dispositifs portés par les institutions doit être facilitée pour permettre aux villes moyennes de se porter candidates et ainsi bénéficier des fonds européens. La difficulté porte principalement sur le choix des critères qui restreignent les possibilités de sollicitation des appels à projets. D’autre part, les délais contraints peuvent empêcher la réponse des villes, en particulier du fait des échéances inhérentes au fonctionnement des collectivités et à leur capacité financière pour s’assurer des ressources pour financer les projets. L’opportunité d’une candidature s’avère, dans ce cas, difficile alors que les orientations des appels à projets peuvent être d’un réel intérêt pour la ville.

 

Pourquoi faut-il sauver les fonds européens pour toutes les régions ?

Dans un contexte budgétaire difficile, il est essentiel de pouvoir s’appuyer sur un échelon élargi afin d’apporter la cohésion et la solidarité nécessaires entre les territoires. Les différences entre les régions peuvent ainsi stimuler les projets et l’innovation suivant des problématiques variées mais aussi fédérer les actions sur des enjeux mutuels. Limiter les fonds européens, aux seules régions en difficulté, ne permettrait pas de promouvoir l’attractivité globale. Les projets d’ampleur doivent pouvoir être menés sur des secteurs porteurs pour élever le niveau de performance sur l’ensemble du territoire français, voir européen.

 

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M. Julien FREYBURGER

Maire de Maizières-les-Metz, Président de la CC Rives de Moselle

Julien FREYBURGER

Qu’apporte l’Europe quotidiennement à votre ville ?

Située dans une région frontalière de trois pays européens et à la croisée d’axes de circulation majeurs, Maizières-lès-Metz est une ville carrefour, naturellement ouverte sur l’Europe. L’Europe renforce le dynamisme et le développement économique de notre territoire par les libertés offertes en matière de circulation des biens et des personnes mais aussi, de manière plus concrète, par l’accompagnement de certains investissements des collectivités. Ainsi, depuis 2001, le FEDER a participé au financement des projets municipaux à hauteur de 3 260 000 euros, dans des domaines très variés comme le sport, la musique, le numérique ou encore l’écologie. L’Europe favorise également les échanges culturels par la promotion de l’idée d’appartenance européenne. Ainsi, les communes créent entre elles des liens privilégiés par leurs jumelages, les jeunes ont la possibilité de se rencontrer et les citoyens européens apportent, par leur vote et leur implication, une contribution au débat municipal.

 

En tant qu’élu local, quelles sont vos attentes vis-à-vis des institutions européennes ?

Plus que jamais, les institutions européennes doivent relever le défi du concret, le défi du lien avec les citoyens. Robert Schuman, homme d’Etat et grand élu mosellan, estimait que l’Europe se ferait par des réalisations concrètes. C’est toujours une nécessité aujourd’hui. Nous avons besoin d’une vision politique exprimée avec force, à l’instar des messages que le Général de Gaulle a portés. La solidarité entre les peuples européens requiert un travail permanent. Le vent populiste qui traverse notre continent démontre que rien n’est jamais acquis. Les peuples oublient. Pour retisser ce lien de confiance, les institutions européennes doivent démontrer qu’elles protègent et respectent les Européens dans leur diversité et leur identité, qu’elles apportent le progrès et qu’elles sont ouvertes sur le monde sans pour autant faire preuve de naïveté.

 

Pourquoi faut-il sauver les fonds européens pour toutes les régions ?

Alors que Bruxelles envisage des coupes budgétaires dans le cadre du Brexit, il apparaît aujourd’hui indispensable de se mobiliser pour la préservation des fonds européens. En effet, nous sommes confrontés à un risque élevé de fragmentation des territoires. C’est pourquoi toutes les régions doivent pouvoir être éligibles à la politique de cohésion. Elle doit évoluer et être renouvelée pour être plus simple et plus efficace dans un périmètre resserré. En cela, les règles de consommation de crédits gérés par les nouvelles régions françaises nécessitent davantage de souplesse et d’harmonisation. Le budget européen pour l’après 2020 doit être à la hauteur de l’ambition européenne et permettre la poursuite de ces politiques à fort impact territorial et l’amplification de leur plus-value. L’Europe de la proximité est la seule qui fonctionne, elle doit s’ancrer dans les territoires et se donner les moyens d’être visible, perceptible, vivante. De nombreux projets régionaux n’auraient pas vu le jour sans le concours des fonds européens. Il serait donc particulièrement préjudiciable de considérer la politique de cohésion comme une simple variable d’ajustement de la construction européenne.

 

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M. Laurent KALINOWSKI

Maire de Forbach

Quelles sont les grandes thématiques liées à la politique transfrontalière ?

Chaque jour des milliers de personnes le long des frontières et notamment en Moselle Est traversent les frontières pour différentes raisons : le travail, la consommation de bien et de services, la santé, le tourisme ou encore pour la culture. Pour que cela soit possible, il se pose nécessairement la question de l’apprentissage de la langue du voisin (bilinguisme voire plurilinguisme), des services publics dont les transports. Les territoires transfrontaliers résonnent comme de véritables bassins de vie dans lesquels la population n’aspire à aucune barrière.

 

Quels en sont les acteurs et le rôle de chacun ?

Dans le domaine de la coopération, les acteurs sont nombreux : Etat, régions, départements, intercommunalités et communes, chacun à son niveau de compétence. Ce millefeuille n’est pas fait pour simplifier les projets de proximité d’autant plus que la France est toujours très attachée à son jacobinisme parisien. C’est en parti l’enjeu du Traité d’Aix-la-Chapelle (22 janvier 2019) tout comme de ceux qui lui ont précédé. C’est aussi l’objectif des « cross-border mecanism » proposés par le Parlement Européen dans le cadre de ses réflexions sur la politique de cohésion post-2020.

Le fait transfrontalier a nécessité la création de structures de coopération territoriale capables de développer des actions communes de part et d’autre des frontières. Sur notre territoire, nous avons créé un Groupement Européen de Coopération Territoriale (G.E.C.T.) SaarMoselle qui existe depuis 2010 et qui a vocation à développer des projets pour encourager les échanges entre les habitants, les associations et les acteurs régionaux ainsi que pour créer des synergies entre atouts mosellans et sarrois pour devenir à terme un territoire d’excellence de la coopération franco-allemande. Ce groupement traite de sujets tels que le développement économique, le tourisme, la santé, la cohésion sociale ou encore la mobilité.

La coopération transfrontalière qui veut répondre à des besoins concrets reste malheureusement le domaine quasi réservé des pouvoirs publics. Les actions développées ne sont pas toujours suffisamment connues même si les choses s’améliorent.

Mais n’oublions pas pour autant que les citoyens se mobilisent à leur niveau pour tisser des liens avec leurs voisins. Ces actions se situent le plus souvent dans l’associatif (actions culturelles principalement) ou sont d’ordre économique lorsqu’il est chef d’entreprise ou qu’il a des responsabilités en matière de développement.

 

Plus précisément dans votre ville quels sont les chantiers mis en place dans le cadre de votre politique territoriale transfrontalière ? Et les freins que vous rencontrez ?

A Forbach et en Moselle-Est, nous travaillons sur de nombreuses thématiques économiques, sanitaires, d’emploi et de formation ou encore culturelle.

Nous avons par exemple réussi à mettre en place depuis 2013 une convention en matière d’urgence cardiologique avec l’hôpital Marie-Madeleine de Forbach et le centre cardiologique de Völklingen en Allemagne. Dans le cas présent, il s’agit de réduire le délai de prise en charge du patient pour traiter l’urgence cardiaque. Il nous aura fallu de nombreuses années pour y parvenir. Depuis lors, nous travaillons sur une autre convention de santé qui avait pour vocation de créer une « zone organisation d’accès aux soins transfrontaliers » de compétence générale. Au fur-et-à-mesure des discussions, celle-ci est devenue une convention sectorielle. Dans ce domaine, les avancées concrètes sont difficiles à obtenir de par la multiplicité des acteurs, de par les différences de réglementations et de procédures médicales ainsi qu’à cause des problématiques de remboursement des frais médicaux. Si la volonté politique est présente, ces contraintes continuent d’en brider la concrétisation.

Le transport transfrontalier est un autre exemple de réalisation concrète sur notre territoire. L’Eurodistrict porte ainsi un projet de « ticketing Sarre-Moselle » soutenu par le programme INTERREG VA qui vise à faciliter un voyage transfrontalier de bout à bout au cœur de l’Europe avec une seule carte de transport quel que soit le mode utilisé ou le pays d’origine. L’objet est surtout de renforcer l’attractivité des lignes transfrontalières au sein de la Grande Région. Concrètement, il s’agit de gérer la multimodalité à travers l’interopérabilité des systèmes de billettique.

La formation est un autre enjeu majeur dans les territoires frontaliers. Liées à elle les problématiques de reconnaissance des diplômes d’une part, mais aussi de normes. S’agissant de la Moselle Est, un diplôme de BTS n’a par exemple aucune équivalence en Sarre. Ceci est un problème car il y a de nombreux postes à pourvoir dans les entreprises et industries en Sarre, que nos travailleurs sont compétents mais que nous n’avons pas les mêmes grilles de lecture. Dans un autre domaine, la profession d’infirmier ne permet pas de réaliser les mêmes actes en France et en Sarre ce qui est une contrainte importante s’agissant du recrutement de part et d’autre de la frontière. Dans le premier cas, les établissements français conventionnent avec les grands groupes sarrois pour mettre en place des stages et permettre l’attribution d’un diplôme interne permettant de faciliter le recrutement. S’agissant de la profession d’infirmier, un dispositif de stages dans le pays du voisin a été mis en place afin de parfaire les compétences linguistiques et de maitriser le cadre d’intervention dans le pays voisin. Il sera toutefois nécessaire d’harmoniser certaines choses, et pas nécessairement à la baisse, pour qu’il puisse y avoir une mobilité pleine et entière.

 

Propos de conclusion :

la Moselle Est vit un véritable paradoxe : il s’agit d’un territoire qui a connu l’annexion et deux guerres mondiales et dont une partie importante de la population vote contre la construction européenne. La coopération doit devenir aujourd’hui plus que jamais concrète et réactive pour résoudre ce que l’on appelle désormais communément les irritants du quotidien. Pour nous, se pose résolument la question d’une métropole transfrontalière avec la nécessité d’un droit à l’expérimentation puis à la différenciation pour être au plus près des besoins de nos populations. Cette construction doit aussi impliquer davantage le citoyen afin qu’il se sente pleinement concerné.

 

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EGIS

Mme. Elena UMANETS, Responsable développement Smart City, Business Unit "Montage, exploitation et nouveaux services" du groupe Egis

Elena UMANETS

Tout le monde connaît Egis mais aujourd’hui nous savons qu’il y a de nouveaux défis. Quelle est la politique d’Egis en matière de développement durable et en particulier dans les domaines liés à la mobilité ?

La mission du groupe Egis est d’accompagner les collectivités dans le cadre de la transition écologique et énergétique vers des nouvelles pratiques de mobilité, moins polluantes et plus vertueuses. Et cela durant toutes les phases d’un projet : des réflexions amonts et planifications stratégiques à la conception, mise en œuvre et exploitation.

Nous inventons étroitement avec les collectivités les solutions de la ville intelligente de demain, mais Egis propose déjà des services innovants et opérationnels pour résoudre les problèmes de congestion urbaine ou périurbaine, pour optimiser l’utilisation des infrastructures existantes et améliorer la qualité de l’air. Pour cela, nous développons les approches et les solutions basées sur les dernières innovations technologiques et nous innovons aussi sur les volets économique et social.

Chez Egis, nous réalisons plus de 60 % de notre activité à l’international et nous avons cette facilité de favoriser l’échange des meilleures pratiques entre les villes d’Europe et du monde entier dans le domaine de la mobilité durable. C’est notamment le cas des villes comme Amsterdam ou Rotterdam qui ont été pionnières dans les domaines du péage inversé ou du stationnement intelligent et ont pu inspirer d’autres villes pour aller vers ces initiatives.

 

Entre « contrôle et mobilité augmentée » quel est le bon équilibre pour le confort des citoyens ?

Le monde de la mobilité de demain, avec des voitures autonomes et l’infrastructure dite « augmentée » amène aussi des changements importants d’usages qui toucheront à la vie quotidienne des citoyens. Certains se feront de manière naturelle, d’autres auront besoin d’un accompagnement plus poussé de la part des politiques. Pour cela, les deux volets, celui de la régulation par le contrôle efficace et l’accompagnement au changement par le biais d’une gratification individuelle (théorie de Nudge) doivent être intégrés dans une seule politique urbaine.

 

Quelle est la genèse du projet Péage inversé ?

Ce projet permet de désengorger efficacement les axes routiers d’accès à l’agglomération aux heures de pointe de 5 à 10 %. Celles-ci ont déjà fait leur preuve, notamment aux Pays-Bas, et intéressent de plus en plus les collectivités françaises… Pour ce faire, on incite les usagers à adopter des comportements plus vertueux au regard de leurs déplacements, en mettant en place des mesures pédagogiques et incitatives qui les encouragent à pratiquer une mobilité plus positive. Le principe est simple : à l’inverse d’un péage urbain qui sanctionne les conducteurs, nous les récompensons temporairement s’ils ne prennent pas leur voiture pendant les heures de pointe. On parle de «Nudge», le coup de pouce pour changer ses habitudes. En effet, sans cette incitation, personne ne ferait l’effort de réorganiser sa vie privée pour se déplacer. Avec notre méthode, c’est gagnant pour tout le monde et ça marche ! Notre expérience aux Pays-Bas le confirme. Après l’arrêt de la récompense, plus de 80 % des participants gardent leurs bonnes habitudes (se déplacer en horaire décalé, télétravail, covoiturage, usage des transports en commun…). Une personne qui a déjà un comportement vertueux, qui prend les transports en commun par exemple, n’a pas besoin de modifier de bonnes habitudes.

 

© chinaface

Egis est très sensibilisé à la qualité de l’air comme enjeux de santé publique. Comment garantir et fiabiliser les zones à faibles émission ?

Le contrôle est un levier indispensable pour réussir la mise en place des zones à faible émission (ZFE). Il peut être manuel ou automatisé. Ce dernier permet d’assurer l’égalité de traitement des automobilistes et représente un gain de productivité important pour les collectivités, à condition d’un projet sur le long terme. Les retours d’expérience des villes européennes, notamment d’Amsterdam, montre que le taux d’efficacité du contrôle passe de 66 % avec le contrôle manuel à 97 % avec le contrôle automatique

Afin d’optimiser le coût de son fonctionnement, le contrôle ZFE peut être combiné avec d’autres systèmes de contrôle déployés dans la zone urbaine : transport de matières dangereuses, sécurité publique, stationnement en voirie. Ce dernier est une piste d’optimisation à fort potentiel. Plusieurs villes sont en train d’adopter le contrôle automatisé pour le stationnement en voirie.

 

EGIS
15 avenue du Centre
78280 Guyancourt, France
https://www.egis.fr

 

 

 

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Mme. Stéphanie GUIRAUD-CHAUMEIL

Maire d’Albi

Albi est heureuse et fière d’accueillir le Congrès National de l’association « Villes de France » à moins d’un an du renouvellement de nos exécutifs de proximité et dans un contexte porteur pour les revendications de nos territoires. En témoigne la participation importante à nos travaux de nos collègues élus, des partenaires de notre réseau ainsi que des membres du gouvernement, à commencer par notre Premier Ministre qui a tenu à marquer sa reconnaissance pour le travail des élus locaux.

Comme d’autres, l’Albigeois est un formidable terrain d’expérimentation stratégique dans le nombreux domaines. Située dans l’aire métropolitaine toulousaine, forte de ses quelques 83 000 habitants dans un bassin de vie qui en compte plus de 160 000, l’agglomération albigeoise est un territoire d’équilibre entre métropole et ruralité, un territoire en croissance et « au cœur de nombreux échanges », comme l’a souligné l’INSEE dans son dernier rapport.

Ville de patrimoine et de culture, Albi tient également son attractivité du dynamisme de son économie, non seulement touristique avec ses 1,3 million de visiteurs par an, mais aussi tertiaire et industrielle, notamment autour de la filière d’avenir qu’est l’hydrogène. Une attractivité largement stimulée par une offre d’enseignement supérieur et de recherche d’excellence.

Ville durable et connectée, capitale de biodiversité, Albi apparaît également en pointe sur les questions essentielles de l’agriculture urbaine et des circuits courts alimentaires.

Au cours de votre séjour, vous aurez l’occasion de découvrir ou de redécouvrir, on ne s’en lasse pas, la ville de Lapérouse, de Toulouse-Lautrec et de Jaurès, en déambulant au cœur de notre cité épiscopale inscrite par l’UNESCO sur la liste du patrimoine mondial en 2010.
« Ville de France » porte la voix de nos villes à taille humaine, empreintes d’humanisme. En regroupant des élus de toutes sensibilités qui partagent des préoccupations communes et s’enrichissent mutuellement de leurs bonnes pratiques, « Villes de France » démontre que nous pouvons être les acteurs majeurs et constructifs d’une nouvelle politique nationale d’aménagement du territoire.

Ensemble, nos collectivités sont plus fortes et représentatives, conscientes du rôle central qui est le leur pour assurer une véritable cohésion des territoires autour d’une politique ambitieuse d’accès à la culture, à des soins de qualité et à moyens des transports adaptés tout en intégrant les nécessités impérieuses d’un développement durable dans un environnement préservé.

Je remercie Caroline Cayeux, Présidente de « Villes de France », qui anime avec talent, générosité et enthousiasme notre réseau. Je la remercie ainsi que mes collègues et amis du bureau pour avoir retenu Albi pour organiser ce congrès si important. C’est une très belle marque de confiance. 

Le choix du thème pour notre congrès : « mieux vivre au quotidien dans les villes de France » ouvre de très larges perspectives d’échanges et de débats sur des questions aussi cruciales que l’attractivité commerciale avec la mise en œuvre du plan action Cœur de Villes, l’autonomie financières de nos collectivités, le lien villes-métropoles, la formation et l’enseignement supérieur.
Autant de questions qui en effet occupent, et parfois même préoccupent, notre quotidien d’élus locaux. Il ne fait aucun doute que notre Congrès sera un temps fort qui aura des répercussions au niveau national, qu’il fera avancer la cause de nos collectivités.

L’albigeois est une terre d’accueil, l’Albigeois a le sens de l’hospitalité avec un fort sentiment d’appartenance à un territoire d’exception. « Villes de France » est ici chez elle, rassemblée. Quelle belle image !

Excellent congrès à toutes et à tous. 


 

 

 

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• Rénovation, réhabilitation et restructuration de l’habitat

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M. Jean-Marc VAYSSOUZE-FAURE

Maire de Cahors et Président de la CA du Grand Cahors, Vice-Président de Villes de France

M. Jean-Marc VAYSSOUZE-FAURE

Depuis 2009, et dans le cadre de son projet urbain de reconquête de sa centralité, la Ville de Cahors a mis l’amélioration énergétique du bâti ancien au cœur de son dispositif, pour améliorer la qualité d’habiter et permettre ainsi le retour des familles en ville.

 

Diverses études spécialisées et une thèse de 3ème cycle menée à Cahors permettent de mesurer :

  • Les capacités énergétiques inexploitées du bâti ancien (avant 1948) sur les techniques de construction et les matériaux utilisés,
  • Les capacités des techniques d’éco-rénovation dans l’amélioration des performances énergétiques de ce bâti, tout en en préservant la valeur patrimoniale,
  • L’existence d’un équilibre performanciel entre l’amélioration énergétique, le confort d’été et la pérennité du bâti.

 

C’est donc autour de ces objectifs que le projet ENERPAT (contraction ÉNERgie-PATrimoine) a été créé à Cahors, pour impulser des filières de recherche, innovation et développement économique.

La Communauté d’Agglomération du Grand Cahors, compétente en développement universitaire et économique, a pris en charge le déploiement de cette filière par le :

  • Pilotage du groupement européen ENERPAT-SUDOE en cours, avec les villes de PORTO, VITORIA GASTEIZ et CAHORS, qui réalisent, chacune, un bâtiment démonstrateur de ces techniques d’éco-rénovation, pour en mesurer la performance ainsi que l’appréciation des usagers,
  • Candidature déposée au Programme d’Investissement d’Avenir « Territoires Innovants » dans le cadre du consortium MACEO Massif Central,
  • Déploiement sur la Région Occitanie d’un pôle de compétence et de référence que constitue Cahors en termes de Reconquête des Centres Anciens et de l’Amélioration Énergétique du bâti ancien,
  • Préparation de nombreux chantiers de recherche et d’innovation avec l’Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat, le CEREMA, l’École de Chaillot, le Laboratoire des Matériaux et de la Durabilité de la Construction…

 

À Cahors, le projet urbain de reconquête de la centralité engagé sous le vocable « Cœur d’Agglo », est depuis peu complété par le dispositif « Action Cœur de Ville » et, plus récemment encore, par la sélection à l’appel à projet lancé par le ministère de la cohésion des territoires, « Ré inventions nos Cœurs de Ville ». Le projet se décline de façon opérationnelle grâce à/au :

  • Bâtiment démonstrateur ENERPAT-SUDOE,
  • L’OPAH-RU et la rénovation patrimoniale de plusieurs centaines de logements,
  • La rénovation de bâtiments publics comme le Centre Universitaire Maurice-FAURE et le Musée Henri-MARTIN,
  • Projet de requalification urbaine et patrimoniale du Palais de Via sélectionné au titre de « Ré inventons nos Cœurs de Ville ».

 

ENERPAT se veut un instrument d’innovation, un terrain d’expérimentation et un outil opérationnel au service du tryptique recherche/enseignement supérieur/création de valeur. Véritable filière de développement local, ENERPAT est pensé comme un facteur de spécialisation locale, transposable à d’autres échelles. Il constitue une valeur ajoutée supplémentaire au projet urbain cadurcien qui, depuis près de 10 ans et en précurseur, donne une prime à la reconstruction de la ville sur elle-même. Ou comment faire sienne le nouveau paradigme urbain en faveur du renouvellement des villes.

 

 

 

 

 

 

Mairie de Cahors
73 Boulevard Léon Gambetta, 46000 Cahors
Tél. : 05 65 20 87 87
https://cahorsagglo.fr/

 

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ISBA TP

L’Institut Supérieur du Bâtiment et des Travaux publics

une pile d’un ouvrage d’art

L’Institut Supérieur du Bâtiment et des Travaux publics (ISBA TP) est un établissement de formation consulaire à Marseille, expert dans la spécialisation des ingénieurs dans le domaine du génie civil.

Créée en 1952, par les entreprises du BTP de la région PACA afin de répondre au besoin urgent des grands projets de reconstruction d’après-guerre et de modernisation des infrastructures de la région Marseillaise, l’ISBA-TP est reconnue pour la qualité de ses formations.

L’institut développe des formations de haut niveau, dans une tradition de qualité et d’innovation reconnues par l’Etat, depuis 1953. Le diplôme de l’ISBA TP est certifié par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) depuis 1957.

 

L’ISBA TP développe trois spécialités :

  • ouvrages d’art, infrastructures liées au transport terrestre et maritimes : concevoir les ouvrages de génie civil de demain indispensables à l’évolution des infrastructures nationales et internationales
  • infrastructures et géotechnique (tunnels, barrages, ouvrages éoliens, ouvrages maritimes) : toute la problématique de l’interaction sol/structure est largement abordée dans cette spécialisation.
  • génie parasismique : maîtriser un projet de construction complexe vis-à-vis des effets dynamiques et sismique.

 

L’ISBA-TP assure les missions suivantes :

  • Formation d’ingénieurs de spécialisation en génie civil niveau BAC+6
  • Services d’expertise, conseils aux entreprises, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre,
  • Recherche appliquée sur des sujets liés au développement des nouvelles technologies
  • Formation continue assurée par FORMISBA : formation à la carte en inter et intra entreprises

 

Réhabilitation du tunnel d’Utelle dans le département 06

 

L’Institut accueille chaque année des petites promotions de 40 à 60 élèves ingénieurs et les prépare en 15 mois au diplôme d’Ingénieur spécialisé en Génie Civil.

Points forts :

  • habilitation par la Commission des Titres d’Ingénieur (CTI)
  • proximités avec les entreprises et bureau d’études de la région PACA
  • stage de 6 mois en entreprise
  • employabilité de 100% 6 mois après l’obtention du diplôme.

 

Tour la Marseillaise construite à Marseille

Nos équipes pédagogiques, à travers leurs enseignements, ont la volonté de transmettre à tous nos étudiants ingénieurs des valeurs telles que l’ouverture sur le monde, l’éthique, la rigueur, le professionnalisme.

Nous avons, au fur et à mesure des années, constitué et étoffé une équipe enseignante impliquée et de qualité, composée de professionnels experts dans leur domaine d’enseignement.

Le secteur du bâtiment et des travaux publics est un secteur économique fort au niveau mondial, qui devrait connaître une croissance de 70% à l’aube de 2020.

L’évolution du secteur sur les plans nationaux et internationaux vers les technologies de demain et l’éco-construction en fait un secteur à fort potentiel pour l’emploi des jeunes ingénieurs diplômés.

Le secteur du BTP regroupe toutes les activités de conception et de construction des bâtiments publics ou privés, industriels ou non, des infrastructures liées aux transports terrestres ou maritimes, des équipements d’urbanisation liés au développement de l’activité humaine.

Les métiers proposés dans le secteur du BTP ne se limitent pas à la conception et à la construction des ouvrages, mais intéressent aussi la vie des bâtiments et ouvrages dans leurs opérations d’aménagement, d’entretien, de maintenance, jusqu’à leur déconstruction.

Quelques chiffres (estimation FBB –juin 2014) du secteur du Bâtiment dans l’économie Française en 2013 :

  • 347 000 entreprises
  • 1 469 000 d’actifs
  • 126 milliards d’euros H.T. de travaux

 

Le secteur souffre d’un manque d’ingénieurs qualifiés, et devra accroitre son recrutement dans les dix prochaines années.

Les niveaux de qualification demandés sont de plus en plus élevés du fait de l’évolution des technologies, et la complexité croissante des projets actuels. De plus l’avènement du numérique qui va révolutionner le domaine du BTP, requiert des profils d’ingénieur très polyvalent et de haut niveau technique.

 

ISBA-TP
1 rue Saint Sébastien, 13006 Marseille
Téléphone : 04 91 39 33 86
www.isba.fr

 

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Epareuses ROUSSEAU

Rousseau innove et mise sur l’électrique – performance, sécurité et respect de l’environnement

Spécialiste des équipements dédiés à l’entretien des dépendances routières, ROUSSEAU a remplacé, sur sa gamme d’épareuses E-TP, la transmission de puissance hydraulique par une transmission électrique pour l’entraînement du rotor.

Cette idée est née de trois principaux enjeux : anticiper la transition à venir du machinisme agricole vers l’électricité, montrer l’implication de ROUSSEAU dans l’avenir du secteur et prouver sa considération pour les défis environnementaux actuels. Plus performants, plus technologiques, plus respectueux de l’environnement, ces matériels apportent de nombreuses avancées pour le produit, son utilisateur et son environnement de travail.

Après le lancement d’un matériel E-KASTOR 535 PA en 2017, les évolutions apportées par la R&D en vue de l’industrialisation de la gamme, permettent maintenant à ROUSSEAU de proposer cette technologie brevetée sur toutes les épareuses de la gamme TP ROUSSEAU, montrant ainsi le potentiel offert par l’électricité.

 

ROUSSEAU, gamme épareuses E-TP

Principaux atouts de la gamme :

90% de rendement moyen (contre 60% pour l’hydraulique). L’énergie fournie par la prise de force du tracteur est transmise au rotor quasiment sans perte, par le biais d’une génératrice et d’un dispositif d’électronique de puissance associé.

-35% de consommation de carburant en moyenne. Le régime moteur du porteur étant inférieur pour la réalisation du même travail, la consommation d’énergie est moindre et l’usure du porteur réduite.

-10 dB avec un groupe de broyage (jusqu’à -20 dB avec un lamier). Moins de pollution sonore pour l’utilisateur et son environnement, gain en confort.

Absence de batterie, donc aucun risque chimique ou d’explosion. Système totalement hors tension lorsque la prise de force est à l’arrêt, aucun risque électrique résiduel ne subsiste.

• L’accent a également été mis sur l’éco-conception de la gamme électrique pour répondre à la demande de transition énergétique. Des aspects tels que l’utilisation d’eau glycolée pour le refroidissement, le remplacement du système hydraulique du rotor par un système électrique supprimant le risque de pollution extérieure, et la réduction des dépenses énergétiques (moins de carburant) plaident en faveur de l’utilisation des épareuses électriques dans le cadre du Plan Climat Air Energie Territorial.

 

ROUSSEAU E-THENOR 565PL

 

• 130 collaborateurs
• CA 25M € en 2018
• Basé à Lyon (69)
• Année de création : 1962
ROUSSEAU est un acteur majeur du marché des épareuses en France.
L’entreprise a intégré le groupe américain ALAMO depuis 2004 mais revendique la fabrication française de ses matériels. Depuis plus de 50 ans, ROUSSEAU développe des solutions d’entretien des dépendances routières en s’adaptant aux besoins spécifiques de ses clients (agriculteurs, collectivités ou ETA).

 

 

 

 

 

Contact presse :
Anne-Sophie Cardinal
+33 (0)4 78 98 68 83
ascardinal@rousseau-mail.com

Rousseau SAS
40 Avenue Auguste Wissel CS 10132
69583 Neuville-sur-Saône Cedex
www.rousseau-web.com

 

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LOCKEN

La commune de Saint-Avertin choisit la nouvelle solution Locken pour la gestion de ses accès

Saint-Avertin, ville dynamique de 15.000 habitants située sur la rive droite du Cher, s’insère dans l’agglomération de Tours, vingt fois plus importante.
C’est l’incendie d’une salle de sport, en 2010, et les exigences des compagnies d’assurance, qui conduisent la municipalité à réfléchir à la sécurité de ses diverses implantations. Outre l’hôtel de ville et les locaux de la police municipale, elle gère un stade nautique, plusieurs gymnases ainsi qu’une médiathèque installée dans un château Renaissance classé, Cangé, dont le parc accueille de nombreux événements.

Les élus municipaux avaient alors deux objectifs : renforcer la sécurité, en rationaliser la gestion. Mais ils souhaitaient éviter de trop restreindre les accès, notamment aux équipements sportifs, ouverts à des associations qui drainent un nombre important de membres.

 

 

La clé électronique : un concentré de technologie pour une solution simple et efficace

La commune fait donc appel à Locken dès 2010. Elle est séduite par cette solution qui allie rigueur du logiciel, simplicité d’installation des cylindres et caractère innovant de la clé électronique. Les cylindres électroniques se substituent sans nécessité de câblage ni travaux aux cylindres mécaniques existants ; la clé intelligente leur apporte à la fois l’énergie et les droits d’accès qui déclenchent l’ouverture.

Le responsable de la police municipale, M. Laurent Lacour, explique les raisons opérationnelles de ce choix :
« Nous faisions face à une problématique relativement complexe du fait de la diversité des sites : espaces ouverts au public, bureaux, équipements sportifs, et même un château remontant au Moyen Âge, inscrit à l’inventaire des monuments historiques ! Le tout avec des accès à contrôler aussi bien en intérieur qu’en extérieur. C’était un casse-tête inextricable : on confiait des clés et des trousseaux à des dizaines de personnes, à des responsables de club ou à des sociétés de nettoyage. Mais les clés ne revenaient pas, se perdaient. Pour se simplifier la vie, certains finissaient même par laisser ouverts en permanence les accès les plus fréquentés. »

« La solution Locken, avec son logiciel de gestion, a enfin permis à la police municipale d’avoir une vue d’ensemble, et à tous les intervenants d’être plus rigoureux sans être affectés dans leur activité, bien au contraire.

Avec l’expérience, nous lui découvrons d’ailleurs de nouveaux usages. Le festival de musique organisé au château de Cangé nous oblige à disposer des barrières mobiles pour sécuriser l’espace autour de la scène : pour les maintenir bloquées, nous envisageons de les équiper de chaînes munies de cadenas Locken qui permettront d’accroitre encore le domaine d’utilisation de notre clé électronique. Cela viendra renforcer le dispositif de sécurité déjà en place basé sur la présence d’agents de sûreté. »

 

 

Vers davantage de performance : la clé à induction magnétique

En 2017, la commune choisit de se doter de la nouvelle clé électronique Bluetooth sans contact Locken et de l’application MyLocken. « C’est une évolution très positive pour nous, confie M. Christophe Fort, responsable adjoint de la police municipale en charge de la gestion des accès. D’abord parce que cette nouvelle clé à induction est bien plus rapide que la précédente. C’est spectaculaire, et très appréciable au quotidien : à peine la clé introduite, le cylindre est déjà ouvert. Et cela indépendamment des poussières et corps étrangers qui peuvent s’accumuler dans les cylindres, puisqu’ils fonctionnent sans contact électrique avec la clé.

« Surtout, l’application MyLocken renforce considérablement la sécurité du système, en permettant une prise de droits en tout lieu et à tout moment. Les agents de la municipalité ont l’application sur leur Smartphone, personnel ou de service. Pour les personnels qui n’auraient pas de Smartphone, un certain nombre de DAR – distributeurs de droits d’accès, sont installés aux endroits stratégiques comme l’entrée des bureaux : « Les clés de nouvelle génération, poursuit M. Christophe Fort, ont un autre avantage crucial pour notre municipalité. Le système est en effet compatible avec l’utilisation de badges, et les clés sont d’ailleurs équipées d’un module RFID qui fait office de badge. S’il est exclu de confier une clé électronique à chacun des membres des associations sportives, il est en revanche possible, en raison de leur moindre coût, de leur attribuer des badges. Cela représente à terme plusieurs centaines, voire milliers de personnes, qui auront ainsi accès aux équipements tout en respectant la sécurité de l’ensemble.»

« Car la combinaison des solutions n’empêche pas le contrôle de rester parfaitement efficace. D’une part parce que le logiciel gère minutieusement les accès, et permet de savoir quel est le badge qui a déclenché telle ou telle ouverture. Mais aussi parce que le lecteur de badge propre à un bâtiment n’est enclenché que si un responsable a préalablement déverrouillé l’accès au site avec sa clé électronique. Les membres de l’association de natation, par exemple, ne pourront donc accéder que si un responsable de la piscine est déjà présent sur les lieux. »

 

 

Utilisations spécifiques : alarmes et gardiennage

Deux autres exemples permettront de comprendre comment la solution Locken améliore l’efficacité des systèmes de sécurité déjà existants.

A Saint-Avertin, les boîtiers d’alarme installés dans les différents bâtiments municipaux ne sont accessibles qu’aux utilisateurs de clés électroniques. L’activation et la désactivation de l’alarme sont donc réservés aux porteurs d’autorisations accordées par le système central de contrôle, Locken Smart Access (LSA).

La solution Locken permet aussi une meilleure fluidité dans la gestion des sous-traitants. On peut prendre en exemple deux cas extrêmes : un électricien qui viendrait faire une intervention ponctuelle se verrait confier une clé porteuse d’autorisations pour une journée, voire une matinée ou une heure. En revanche, la société de gardiennage mandatée par la commune pour surveiller les locaux dispose de droits étendus à toutes les entrées et pour un temps indéfini, mais révocables à chaque instant.

 

Projets de développement

En plus des 150 points d’accès déjà équipés, la municipalité, qui compte ouvrir le domaine de Cangé à de nouvelles activités pour la jeunesse, va réhabiliter et équiper ses dépendances en contrôle d’accès. L’équipement d’un nouveau gymnase est également prévu.

Ces perspectives témoignent de la satisfaction des gestionnaires opérationnels de la solution, ici la police municipale, mais aussi des utilisateurs quotidiens – élus, agents de la municipalité ou prestataires.

 

 

 

 

35 Bd Georges Clemenceau 92400 Courbevoie – France
Tel: + 33 (0)1 56 37 00 50
info@locken.frwww.locken.fr

 

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• Finances

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M. Jacques LAMBLIN

Maire de Lunéville

Jacques Lamblin

Pouvez-vous nous présenter les thématiques des finances locales dont vous avez la charge au sein de l’association Villes de France ?

La thématique des finances locales est cruciale pour des raisons évidentes. Les capacités financières d’une commune sont en effet le premier facteur limitant à l’action des élus.

Il faut veiller à préserver un équilibre entre ressources et dépenses liées à l’exercice des compétences afférant à la commune.

Le périmètre de ces compétences variant beaucoup au gré des réformes depuis quelques années, l’affaire n’est pas simple.

À cela s’ajoute la nécessité de veiller à limiter la rigidité des dépenses communales. En effet, les ressources de fonctionnement étant essentiellement constituées par les dotations de l’État d’une part, et les impôts d’autre part, il ne faut jamais perdre de vue que la baisse des premières peut-être, certes, compensée par la hausse des seconds, mais aussi par la baisse des dépenses de fonctionnement, hélas fortement rigides pour la plupart d’entre elles, et des dépenses d’investissement, moins rigides mais indispensables… pour la plupart d’entre elles. Le quadrature du cercle n’est pas loin !

Actuellement la préoccupation majeure est évidemment d’analyser les différentes modalités envisageables pour compenser la suppression de la Taxe d’habitation.

 

Lunéville

Quel est votre positionnement et vos réflexions sur les finances locales et notamment sur le projet de loi de finances 2019 et la réforme de la taxe d’habitation ?

Nous devons nous projeter vers le terme ultime de cette réforme : la suppression totale de la taxe d’habitation.

 

Deux préoccupations sont régulièrement exprimées :

  • La première est le risque de la perte d’autonomie de nos collectivités, liée à la disparition d’une partie importante de notre capacité à lever l’impôt, donc d’une partie importante de notre autonomie.
  • La seconde est d’être assuré d’avoir une compensation qui soit évolutive, et surtout pas déterminée sous la forme d’une dotation arrêtée une fois pour toutes, dont on nous promettrait qu’elle serait indexée… L’expérience rend prudent face aux promesses de ce type.

 

Deux observations doivent cependant faire réfléchir :

  1. La disparition de la Taxe d’habitation est évidemment appréciée par nos concitoyens. Il est donc difficile de s’y opposer.
  2. Les Régions voient l’essentiel de leurs recettes reposer sur une fiscalité dont elles ne maîtrisent pas les taux. Cela se passe correctement dans la mesure où, les bases de ces recettes fiscales étant assez dynamiques et en phase avec l’économie générale, elles génèrent des recettes évoluant de façon acceptable.

 

Mairie de Lunéville

 

 

 

 

 

 

VILLE DE LUNÉVILLE
Hôtel de Ville • 2 place Saint-Rémy
54300 Lunéville • 03 83 76 23 00
www.luneville.fr

 

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• Environnement & ville durable

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VEOLIA

Messieurs David BERMAN & Philippe LAGRANGE, responsable des affaires publiques du groupe et Responsable du partenariat Villes de France, VEOLIA

Lors des récentes élections européennes, nos concitoyens ont rappelé les attentes fortes qui sont les leurs sur les questions relatives à l’environnement et à la transition énergétique. Sur ces sujets, les élus locaux disposent de leviers considérables puisque ce sont les villes et leurs groupements qui ont les compétences en matière d’eau et d’assainissement, sur le recyclage et la valorisation des déchets ainsi que sur la politique en matière d’énergie.

Le groupe Veolia, partenaire des territoires depuis plus de 150 ans, se place au côté des élus locaux dans le développement de solutions permettant de faciliter l’accès aux services essentiels, de préserver les ressources naturelles et de les utiliser et recycler efficacement.

 

David-BERMAN, Directeur des affaires publiques de Veolia

Le groupe VEOLIA est depuis longtemps très investi auprès des collectivités et engagé dans le développement durable, pouvez-vous revenir sur votre vision de la ville du futur?

Le Groupe Veolia a été l’un des premiers à se doter d’une Raison d’être, anticipant la loi PACTE. Celle-ci rappelle que l’amélioration de notre empreinte environnementale et de celle de nos clients est au coeur de notre métier et de notre modèle économique. C’est cet horizon de durabilité qui doit être au coeur de la ville de demain, assurant un avenir meilleur pour les générations futures.

Selon les Nations Unies, 55% de la population mondiale vit dans les zones urbaines aujourd’hui, et on s’attend à ce que cette proportion s’élève à 68% en 2050. Or, ce sont aussi les zones urbaines qui concentrent les émissions de gaz à effet de serre (75%) mais ce sont elles qui entendent jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique, avec la promotion de modèles de développement plus sobres sur le plan environnemental et davantage soucieux de la qualité de vie.

Notre rôle en tant que prestataire de services est d’accompagner les villes dans cette démarche, car notre expertise dans nos métiers traditionnels (gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie) nous permet d’apporter à nos clients municipaux des solutions globales, y compris des innovations dans la lutte contre les îlots de chaleur ou en matière de contrôle et traitement de la qualité de l’air des bâtiments, afin que la ville de demain soit intelligente, inclusive et résiliente.

 

Philippe LAGRANGE DGA, Délégation France de Veolia

Que peuvent faire les villes en matière d’économie circulaire et inclusive ?

L’économie circulaire consiste à s’inspirer des écosystèmes pour réutiliser les ressources, si possible à l’infini. Dans cette optique, la ville circulaire cherche à économiser les ressources, à créer des emplois et à réduire ses émissions de CO2. Pour cela, elle met en place des économies de la fonctionnalité pour partager les infrastructures et les services.

Plus concrètement, renouveler les ressources passe notamment par le recyclage de la matière (plastique, papier, verre, métaux précieux), la transformation des déchets et des eaux usées en compost ou en énergie, et la valorisation de ces énergies renouvelables et de récupération (biomasse, biogaz, énergie fatale).
En lien avec ces enjeux, nous avons réinventé notre métier en passant d’une prestation de services, à la production de ressources.

Assurer une gestion durable de la ressource en eau implique de favoriser la réutilisation des eaux usées et ce, dans le but de diminuer la pression sur cette ressource. Cette réutilisation peut passer par de nombreuses modalités (irrigation, réutilisation dans des process industriels…).

L’accompagnement social des personnes les plus vulnérables, traduit par le concept d’eau inclusive, correspond à une attente forte de nos parties-prenantes. Notre Groupe dispose de programme solidaire adaptable aux enjeux de chaque collectivité, et tire également partie de la digitalisation pour accompagner les publics vulnérables. Par ailleurs, nous assurons une présence de proximité renforcée avec le plan de transformation engagé ces dernières années. Veolia a en effet accentué son maillage territorial en s’appuyant sur un réseau de 68 directions territoriales Eau (contre 25 précédemment).

 

Hubgrade permet d’optimiser la gestion des flux d’eau, d’énergie et de matières, en temps réel (Photothèque Veolia – Antonio Liébana)

Pour quelles raisons les partenariats avec le secteur privé, y compris les Délégations de Service Public, ont-ils de l’avenir ?

La délégation (ou concession) de service public correspond à l’exécution d’un service public défini par les élus. A ce titre, il s’agit d’un outil flexible et adaptable aux nouveaux défis auxquels doivent répondre les territoires permettant facilement d’intégrer des critères de performance que l’opérateur doit atteindre.

Les critères de performance sont fréquemment utilisées dans les marchés de services d’efficacité énergétique mais peuvent aussi se décliner pour le traitement des déchets. Ainsi, Veolia, via la filiale Lilébo a signé un contrat de performance avec la métropole de Lille concernant le nettoyage urbain. Ces engagements sont mesurés à l’aide de 14 indicateurs : 9 indicateur de qualité de service (mensuels) et 5 indicateurs de développement durable (annuels) que Lilébo prévoit d’atteindre à l’aide d’une organisation territoriale des équipes au plus proche du terrain, tout en tirant profit des solutions digitales (mise en place d’une application permettant de gérer en temps réel les demandes d’intervention).

 

L’intelligence artificielle au profit de l’économie circulaire: Centre de tri de déchets robotisé d’Amiens (Photothèque Veolia – Nicolas Vercellino)

Qu’en est-il justement du rôle du digital ? En quoi il constitue un enjeu environnemental majeur ?

La révolution du digital doit nous permettre de mieux faire notre métier, par exemple via la robotisation des chaînes de tri pour augmenter l’efficience du tri (avec le lancement du robot Max AI à Amiens) ou la détection en temps réel des fuites sur les réseaux d’eau potable (via notre plate-forme Waternamics). Le centre de télégestion de la Société des Eaux de Marseille (SEM) permet ainsi la surveillance de 8 300 kilomètres de réseaux et de 1 200 ouvrages hydrauliques, sur un territoire comptant 2 millions de personnes.

 

Station d’épuration à Perpignan, France (Photothèque Veolia – Salah Benacer)

 

Pour autant, le digital ne doit pas être l’ennemi de l’emploi. L’humain a toujours été un élément différenciant de notre Groupe. Dans ce cadre, notre entreprise fait preuve de volontarisme en ce qui concerne la formation de nos collaborateurs à ces nouvelles technologies, et ce, grâce à nos 4 campus Veolia répartis sur le territoire français. De même, les salariés du Groupe Veolia ont été accompagnés à chaque étape lors du déploiement de notre système de cloud computing.

Par ailleurs Veolia, notamment à travers 2EI ou Nova Veolia, développe de nombreuses applications aux services des villes et de leurs citoyens.

 

STEP Avignon

 

 

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ASSOCIATION PROMOTELEC

Rénover responsable : le carbone en ligne de mire

Engagée dans une démarche de décarbonation de son économie, la France cherche à activer tous les leviers nécessaires à la réussite de sa transition énergétique. Parmi eux, la rénovation du parc immobilier doit faire évoluer le bâti existant vers un modèle propre et économe en énergie, prérequis pour avancer vers un avenir responsable et durable.

 

Dominique Desmoulins, Directeur Général

Vers la neutralité carbone ?

Depuis l’entrée en vigueur de la loi de transition énergétique pour la croissance verte et la signature de l’Accord de Paris, la France s’affiche comme un acteur majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique à l’international. Une position néanmoins dépendante des résultats obtenus en matière de réduction carbone.

En 2018, elle a réduit ses émissions de CO² de 3,5 %, soit une baisse supérieure à la moyenne des 28 pays de l’Union européenne (2,5 %). La France représentait l’année dernière 10 % des émissions de CO² dans l’Union Européenne, à égalité avec la Pologne et l’Italie. L’Allemagne était le plus gros contributeur (22 %), suivie par le Royaume-Uni (11,4 %).

Pour atteindre la neutralité de ses émissions de GES à l’horizon 2050, un changement de braquet s’impose. Dans le viseur se trouve notamment le secteur du bâtiment : avec 27 % des émissions de GES, il concentre à lui seul 45 % de la consommation d’énergie finale du pays.

 

La priorité : une rénovation en accord avec les enjeux environnementaux

Sur les 35 millions de logements que compte la France, seuls 425.000 nouveaux logements sont construits chaque année. C’est donc bien sur le patrimoine existant qu’il convient de concentrer ses efforts, surtout quand on sait qu’à peine 15 % du parc privé est considéré comme peu énergivore (contre 36 % dans le parc social).

Dévoilé il y a un an, le plan de rénovation énergétique des bâtiments vise à accélérer le processus, en agissant en priorité sur les 7 millions de « passoires thermiques » recensées dans le pays, un moyen pour l’État de renforcer son combat contre la précarité énergétique.

Si les orientations de ce plan vont dans le bon sens au regard de l’urgence environnementale et sociale actuelle, le facteur carbone doit continuer d’avoir toute sa place dans la façon dont est pensée et menée la rénovation sur le terrain.

Délaisser cette question au profit du seul critère énergétique renforcerait le risque de ne jamais atteindre l’objectif zéro CO², un risque d’autant plus présent quand on sait que 27 % des opérations de rénovation ne permettent pas d’améliorer l’étiquette environnementale du logement, et que 10 % d’entre elles vont jusqu’à la dégrader.

Privilégier une rénovation responsable, où tous les postes clés du bâtiment sont envisagés en fonction de leur empreinte environnementale et de leurs performances, constitue le meilleur moyen de s’assurer d’un résultat en phase avec les exigences de transition énergétique. Une démarche qui favorisera le recours à des matériaux biosourcés, l’utilisation de filières courtes et locales, ainsi que l’utilisation de sources d’énergie propres et décarbonées.

À l’heure de la mobilisation générale pour le climat et la promotion de l’économie circulaire, c’est une direction dans laquelle les pouvoirs publics, les professionnels de l’immobilier et l’ensemble des acteurs investis dans la rénovation des bâtiments doivent s’engager sans tarder.

  1. Échantillon de 944 opérations de rénovation certifiées par Promotelec.

 

 

 

Dominique Desmoulins
Directeur Général de l’Association Promotelec
www.promotelec.com

 

 

 

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• Attractivité / redynamisation des territoires / développement économique

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M. Frédéric CHEREAU

Maire de Douai

Frédéric Chereau

Action Cœur de ville est né du constat, porté au départ par les maires, d’une lente désertification commerciale des villes moyennes, aggravée depuis une dizaine d’années.

Trois causes expliquent ce phénomène. Les deux premières, le développement de grandes surfaces commerciales en périphérie et la périurbanisation de l’habitat, sont déjà anciennes. Ce double mouvement centrifuge a fragilisé souterrainement les villes moyennes depuis plusieurs décennies.

Un troisième phénomène, plus récent, a soudain mis au jour ces fragilités. Depuis une quinzaine d’années, l’économie numérique concentre la valeur ajoutée dans les métropoles et dématérialise une part de plus en plus importante du commerce –sans doute plus de 10% en 2019.

Alors qu’une ville moyenne sur 10 seulement connaissait au début du siècle un taux de vacance commerciale supérieur à 10%, c’est désormais le cas d’une ville moyenne sur deux. Des villes prospères, touristiques ou en croissance démographique, qui pouvaient se croire à l’abri, sont touchées aujourd’hui par le phénomène.

Alerté par les maires, constatant la mise en place d’initiatives locales de plus en plus nombreuses, l’Etat a dévoilé en février 2018 son plan national « Action Cœur de ville », destiné à redynamiser les villes moyennes françaises. 222 d’entre elles ont ainsi été sélectionnées pour entrer dans ce plan quinquennal de développement (2018 – 2022).

Largement concerté avec les élus locaux et leurs associations, ce plan se fonde sur un double principe de transversalité.

La réponse à la crise doit aborder l’ensemble des paramètres d’attractivité des cœurs de ville. Si la désertification commerciale est le symptôme le plus visible, un plan de revitalisation de cœur de ville doit interroger de manière systémique l’habitat, les mobilités, les services publics et privés, le cadre de vie et l’animation.
Les projets doivent ensuite associer l’ensemble des acteurs concernés. Au cœur du dispositif, commune centre et agglomération ont vocation à travailler en binôme, ne serait-ce que pour fixer en commun les règles de cohabitation entre commerce de centre-ville et zones extérieures. Un outil nouveau, l’Opération de revitalisation de territoire (ORT), permet en effet à un maire d’opposer son veto à une installation commerciale en périphérie.

L’Etat intervient en appui de l’initiative locale, à travers une panoplie d’acteurs opérationnels, réunis autour de l’institution préfectorale : délégation départementale des territoires et de la mer, Caisse des dépôts et consignations, Etablissement public foncier (EPF), Action logement, Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah), Etablissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (Epareca)…

 

C’est avec la ville comme partenaire que le Furet du Nord, présent à Douai depuis trente ans, vient d’inaugurer son plus beau magasin, en plein cœur de ville dans un immeuble de style Eiffel. Ancienne friche emblématique de la rue de la Mairie, l’immeuble a été racheté et réhabilité par la ville (1.7M€) qui le loue désormais à l’enseigne culturelle – photo André Jacquart

 

 

Le financement de l’Etat, qui avoisine les 5 milliards d’euros, s’adresse aux opérateurs privés tout autant qu’aux collectivités et prend des formes multiples : soutien à l’ingénierie ou à la réalisation d’études (Caisse des dépôts, EPF, Epareca), prêts bonifiés à destination des collectivités (Caisse des dépôts) ou des particuliers (Action Logement), aides directes aux collectivités (Fonds de soutien à l’investissement local) ou aux particuliers (Action Logement, Anah), portage foncier (EPF et Epareca, désormais autorisé à intervenir en centre-ville dès lors qu’un périmètre d’ORT a été défini). L’Etat a également mis en place un dispositif fiscal spécifique, le Denormandie dans l’ancien, qui encourage la rénovation en secteur ORT.

A ces financements permanents s’ajoutent des appels à projets ponctuels, comme l’appel à manifestation d’intérêt « Réinventons nos cœurs de ville », qui permet d’offrir une visibilité nationale à des projets de rénovation emblématiques.

Au trinôme commune-agglomération-Etat s’associent généralement les structures consulaires, les associations de commerçants, la Région et le Département. Les Régions peuvent apporter un complément déterminant aux projets Action cœur de ville, en mobilisant les fonds européens sur les investissements les plus lourds et les plus emblématiques, pour lesquels le Fsil ne saurait suffire.

Une vision européenne est d’ailleurs attendue sur un enjeu qu’affrontent en réalité tous les pays d’Europe, même si la France, qui a fait plus que d’autres le choix d’un urbanisme extensif, est particulièrement touchée !

 

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IREX

L’innovation dans les infrastructures par la recherche collaborative

Les infrastructures sont des composantes indispensables dans les sociétés contemporaines car elles sont profondément ancrées dans leurs modes de fonctionnement. Leur disponibilité et leur qualité sont des éléments essentiels de l’attractivité des territoires en termes de population, d’activités, d’économie.

Elles sont aujourd’hui confrontées à trois défis majeurs :

  • le défi de la transition écologique et énergétique ;
  • le défi de la transition numérique, pour des infrastructures plus intelligentes et plus connectées ;
  • le défi de la contrainte économique dans l’équité sociale, pour des infrastructures plus résilientes et plus acceptées.

 

 

 

La recherche et l’innovation collaboratives constituent un vecteur fondamental pour répondre à ces défis. Elles apportent des solutions techniques et technologiques à la lutte contre le changement climatique et ses impacts, à l’accroissement de l’efficacité et la préservation des ressources, ou encore l’amélioration le cadre de vie.

Parmi les dispositifs de soutien à la recherche et à l’innovation en France, le dispositif des « projets nationaux », soutenu par le Ministère de la transition écologique et solidaire, offre un cadre de travail adapté à la recherche appliquée collaborative et à l’expérimentation, y compris en vraie grandeur, ayant pour objectif de faire progresser les connaissances, pratiques, outils et méthodes utilisés pour la conception, la construction et la gestion des infrastructures. Il s’agit d’un outil efficace et opérationnel, contribuant à répondre aux objectifs de la transition énergétique en phase avec les politiques publiques.

L’IREX, Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en génie civil (www.irex.asso.fr) participe activement à la mise en œuvre et à l’animation de ce dispositif : gestion administrative et financière, coordination technique, valorisation, communication et diffusion des résultats, animation des communautés scientifiques et techniques. L’IREX mobilise sur les projets qu’il anime près de 300 acteurs ayant des activités liées à la conception, la construction et la gestion d’infrastructures : maître d’ouvrages, exploitants d’infrastructures, ingénieries, entreprises de travaux, industriels, laboratoires de recherche publics et privés, universités et écoles d’ingénieurs.

Les exemples ci-dessous illustrent la diversité des sujets traités dans le cadre de projets nationaux mais aussi leurs enjeux pour l’évolution du secteur :

  • le développement du recyclage dans la construction et la maintenance lourde des infrastructures : le projet RECYBETON (www.pnrecybeton.fr) sur le recyclage des produits de démolition de constructions en béton pour fabriquer de nouveaux bétons ; le projet MURE (www.pnmure.fr) sur le recyclage multiple des enrobés des chaussées ; dans les deux cas, la démonstration est faite que des taux de recyclages élevés sont possibles ;
  • l’amélioration de la protection des infrastructures contre les risques naturels, avec le projet C2ROP (Chutes de blocs, risques rocheux et ouvrages de protection – www.c2rop.fr) ;
  • le renforcement de l’efficacité des politiques d’entretien des réseaux routiers, avec le projet DVDC (Durée de vie des chaussées – www.dvdc.fr) ;
  • le développement de la modélisation des données (BIM – Building Information Modelling) pour accélérer la transition numérique des infrastructures, dans le cadre du projet MINnD (modélisation des informations interopérables pour les infrastructures durables – www.minnd.fr), qu’il s’agisse de routes, de voies ferrées, d’ouvrages d’art ou de travaux souterrains, dans toutes leurs dimensions.

Par ailleurs, les quatre clusters pour l’innovation dans le domaine de la construction (CREAHd en Nouvelle Aquitaine ; Eco-chantier en Bourgogne – Franche-Comté ; Indura en Auvergne-Rhône-Alpes ; Novabuild en Pays de Loire) et l’IREX viennent de créer une structure informelle Innov’Infra, le « hub de compétitivité pour l’aménagement et les infrastructures » dans le but d’harmoniser, consolider et rendre plus visibles leurs actions.

 

Brice Delaporte,
Délégué Général Irex
www.irex.asso.fr

 

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M. Pierre MÉHAIGNERIE

Ancien Ministre d'État, Maire de Vitré et Président de Vitré Communauté

Vous avez signé la convention action cœur de ville avec de nombreux partenaires fin 2018. Pouvez-vous nous présenter votre programme et les actions qui en résultent ?

Vitré fait partie de ces villes dites « moyennes » qui ont une fonction de centralité pour leur bassin de vie et un rayonnement régional. Vitré défend son rôle de maillon indispensable de la structuration du territoire régional, entre l’espace rural et les grandes agglomérations.

Le programme « Action cœur de ville » représente donc une opportunité de construire l’avenir sur des thèmes aussi varié que l’économie, le patrimoine, la culture et le social. Ce dossier créé une dynamique transversale car élaboré en concertation et en partenariat avec les élus du territoire, les acteurs économiques, techniques et financiers, « Action Cœur de ville » permettra, de redonner une place à notre ville dans le cadre d’une politique de cohésion des territoires renouvelée. Il permettra surtout de renforcer l’attractivité du centre-ville tant sur l’offre de logements, que de la dynamique économique et commerciale. Il devra aussi permettre d’attirer les visiteurs, de créer du bien-être collectif, et de développer l’offre de services.

Pour atteindre ces objectifs, la « Convention cadre Action Cœur de ville » comporte 5 axes

  • Axe 1 – De la réhabilitation à la restructuration : vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville ;
  • Axe 2 – Favoriser un développement économique et commercial équilibré ;
  • Axe 3 – Développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions ;
  • Axe 4 – Mettre en valeur les formes urbaines, l’espace public et le patrimoine ;
  • Axe 5 – Fournir l’accès aux équipements et services publics.

 

 

De nombreuses actions seront mises en œuvre dont certaines seront précédées d’études.

En termes d’études, il faudra bien sûr revenir sur les usages actuels et ceux potentiels liés de manière quasi incontournable au développement du numérique. Les études porteront bien entendu sur le logement, le commerce, le développement du tertiaire, la stratégie marketing…

En termes d’actions, on ne peut en citer que quelques-unes réparties sur les 5 axes :

  • accompagnement technique, résorption de la vacance et lutte contre l’habitat indigne, mobilisation des dispositifs de financement, engagement de travaux sur les immeubles que nous avons repérés comme prioritaires…
  • Travail sur la dynamique commerciale globale du centre-ville (création d’une nurserie commerciale, boutiques éphémère, animations…)
  • Aménagement favorisant un accès au centre-ville (signalétique, parcours piétons, intermodalités, voie verte, arrêts de bus…), création de zones de rencontres…
  • Rénovation et mise en valeur de nos atouts patrimoniaux (châteaux, monuments religieux, mise en place du parcours lumière…), créations d’aires de jeux, développement de la biodiversité urbaine, densification urbaine, nouveaux mobiliers urbains…
  • Aménagement d’un « pôle santé » et d’une maison de garde en Cœur de Ville, création d’une maison de services publics, installation de bornes wifi, développer les services numériques tout en veillant à ne pas exclure …

 

Quels en sont les acteurs ? les bénéficiaires ? et qui en assure le financement

Ce programme « Action cœur de ville » doit permettre, par une approche globale et coordonnée entre les acteurs, de créer les conditions efficientes du renouveau et du développement de Vitré. Chaque partie a pris ses engagements :

  • La collectivité s’engage à mobiliser les moyens humains et financiers nécessaires pour assurer le pilotage et la mise en œuvre du programme
  • Les partenaires financeurs s’engagent à instruire les propositions de projet et d’actions, et à mobiliser leurs ressources pour la réalisation des actions entrant dans leur champ d’intervention.
  • L’Etat s’engage à animer le réseau des partenaires du programme, à désigner un coordonnateur départemental et un au niveau régional, à étudier le possible co-financement des actions.
  • Le Conseil régional de Bretagne s’engage à mobiliser une ingénierie de proximité au sein de ses équipes, élus et services. A inscrire ce projet dans ses politiques publiques, et à participer aux instances de gouvernance.
  • La Banque des Territoires, propose de contribuer à la mise en œuvre effective du Programme Action Cœur de Ville en mobilisant des moyens couvrant l’ingénierie, l’expertise opérationnelle, les innovations… Elle s’engage aussi à proposer des prêts et subventions autour de projets de rénovation.
  • Action logement finance les opérateurs de logement sociaux ou investisseurs privés qui portent un projet de redynamisation de du centre et de rééquilibre du tissu urbain et péri-urbain. Seront priorisées notamment les offres de logements locatifs à destination des salariés et jeunes actifs mobiles, et qui contribuent à la mixité sociale et à la politique de rénovation énergétique du parc ancien.
  • L’ANAH s’engage à cofinancer le poste de chef de projet Action Cœur de Ville, les dépenses d’études liées à l’habitat ainsi que le suivi-animation des programmes mis en place. Elle apporte également son aide à la réalisation des travaux pour la réhabilitation, l’amélioration énergétique et l’adaptation des logements et immeubles.
  • L’EPF Bretagne s’engage à accompagner la collectivité d’un point de vue technique, administratif et juridique pour les opérations de son projet nécessitant la maîtrise publique d’emprises foncières ; acquisition et portage foncier nécessaires à la mise en œuvre opérationnelle (travaux, dépollution / déconstruction…).
  • Le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine s’engage au titre des solidarités humaines et territoriales à mobiliser une ingénierie de proximité, et à participer aux instances de gouvernance.
  • L’association Sites et Cités Remarquables de France accompagnera la ville de Vitré dans la prise en compte du Site patrimonial remarquable en tant qu’élément du cadre de vie et élément structurant de la convention.
  • Les acteurs du territoire : CCI, CMA, MEEF, Vitré Atout, bailleurs sociaux, s’engagent à mobiliser leur ingénierie, à faciliter la mise en œuvre des actions, à participer aux instances de gouvernance et à participer à l’évaluation du programme.

 

Vous aviez déjà initié des projets en ce sens, pouvez-vous nous faire un retour concernant les plus avancés ?

• Axe 1 – De la réhabilitation à la restructuration : vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville

  • Lancement de l’Etude OPAH RU menée par Urbanis
  • Réflexion sur le périmètre ORT
  • Accompagnement des porteurs de projets privés /publics dans leurs démarches de réhabilitation de logements vacants en centre-ville (AMO- aux aides de demandes de financement pour faciliter le projet, soutien de la ville sur par l’aide FIH et FRP…)
  • Maitrise d’œuvre et travaux sur les immeubles dégradés du Cœur de ville accompagnés par l’AMO Urbanis
  • Etude stratégique sur le patrimoine immobilier social Ville et CCAS

 

• Axe 2 – Favoriser un développement économique et commercial équilibré

  • Lancement de l’étude commerciale stratégique à l’échelle de l’agglomération et focus sur le centre-ville de Vitré
  • Réflexion sur la mise en place de nurseries commerciales dans le centre-ville participant à sa redynamisation

 

• Axe 3 – Développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions

  • Création d’une zone de rencontre rue Duguesclin

 

• Axe 5 – Fournir l’accès aux équipements et services publics

  • Mise en place d’un parcours lumière numérique jalonnant l’ensemble du patrimoine du centre-ville
  • Accueil du musée du château
  • Réaménagement du Château Marie
  • Maintien d’une maison médicale de garde en centre-ville

 

 

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• Smart City Numérique

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AF83

af83 est un bureau d’études numérique, une société de services qui place au cœur de son activité le design comme outil de lien entre les personnes, les organisations et les environnements. Son équipe de 30 personnes réalise des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage, de conseil, de conception, d’architecture et de réalisation d’applications B2B ou B2C, ainsi que des tests utilisateurs. Elle inscrit l’ensemble de son activité et de ses compétences au sein de dynamiques projets agiles et itératives.

 

 

af83 construit notamment des outils pour les collectivités. A l’échelle des régions, elle a travaillé sur des sujets innovants à forte dimension sociétale comme le projet FALC (Facile à lire et à comprendre) ou la conception de ChatBots permettant aux usagers d’être guidés dans leur recherche d’informations. Elle propose aussi à ses partenaires publics, gestionnaires de transports, un ensemble d’outils de gestion de données d’information voyageurs accessibles en ligne (https://enroute.mobi).

Louis Montagne, président d’af83, a choisi d’utiliser les méthodes de Design, qui constituent l’ADN de sa société, pour aborder les sujets complexes et stratégiques qui préoccupent les collectivités. Ce parti pris suppose une approche différente de celles utilisées lors des missions classiques de consulting ou d’AMOA. Il apporte des résultats pragmatiques, ancrés dans les problématiques du territoire, et favorise l’accompagnement au changement par la co-conception.

 

 

Entouré d’une équipe constituée d’experts en conduite du changement (Emilie Collet, Marine Belluet et Arnaud Merle), il a travaillé sur le concept de « ville médiane » pour nommer différemment les villes « moyennes » et leur redonner toute leur place au sein du territoire national.

Aujourd’hui trop souvent délaissées, ces villes médianes constituent pourtant le poumon de la France en lui conférant énergie et diversité. C’est bien en elles que se trouvent les solutions du futur et les innovations naissantes qui, après avoir été éprouvées localement, serviront à tous demain.

 

 

Avec cette même équipe, Louis Montagne a accompagné la conception et la mise en œuvre de la première édition du SIIVIM (Sommet International de l’Innovation dans les Villes Médianes), ainsi que des collectivités dans la définition de leur feuille de route stratégique smart city. A partir d’éléments déterminants, de constats, de données issues de diagnostics partagés ou d’exercices de prospective, et d’idées clés fournies par les élus, des plans d’action concrets ont pu être élaborés. Ils mettent notamment en lumière les éléments structurants à instaurer ou à faire évoluer pour réussir la transformation d’un territoire en smart city.

Jean Nouvel écrivait dans un article à propos de ce qui lui plaisait dans le design : « Une forme d’évidence. Et l’émotion que cela me procure. Pour moi, un objet réussi est un objet qui m’est familier dès la sortie de l’usine ». Il en va de même pour le design de stratégies et celui de la smart city : l’un comme l’autre doivent procurer de l’émotion, être familiers, être comme une évidence.

 

Louis Montagne
louis.montagne@af83.comcontact@af83.com
af83, 15 rue Poissonnière, 75002 Paris
Tel : +331 40 27 83 83 / +337 77 92 04 60
https://af83.com et https://enroute.mobi

 

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KEEPTRACE

Entretien avec M. Franck BENITZA, Président

M. Franck BENITZA, Président

Pouvez-vous nous présenter KeepTRACE, son histoire, ses compétences ainsi que les chiffres clés de votre activité ?

KeepTRACE issue du groupe INNOVACTION, conglomérat de sociétés expertes dans les domaines de la télématique, du réseau, des câbles électriques innovants, et du contrôle d’accès créé en 1996, est aujourd’hui experte dans le domaine de la géolocalisation d’objets motorisés (voitures, camions, etc.) ou non (containers, remorques etc.).

En effet, avec nos différents partenaires technologiques et notre pôle R&D (Recherche et Développement), nous avons développé des solutions embarquées innovantes et évolutives afin d’offrir des solutions applicatives performantes et personnalisées.

Notre présence internationale dans des pays aux critères exigeants, nous a permis d’enrichir notre savoir-faire et d’offrir des solutions de géolocalisation sur mesure et pointues dédiées à la gestion des ressources : les flottes de véhicules. L’ADN de nos clients !

 

Vue de l’interface KeepTRACE via le site internet de la solution
© KeepTRACE, 2019

Pouvez-vous expliquer en quoi consiste votre signature de partenariat avec Mobileye ?

MOBILEYE, société du groupe Intel, est le leader mondial dans le domaine de la vision et de l’intelligence artificielle, de l’analyse de données, ainsi que de la localisation et de la cartographie appliqués aux systèmes avancés d’aide à la conduite. Grâce à Mobileye, les sociétés exploitant des flottes dans le monde entier ont pu constater une réduction significative des collisions et des coûts associés.

Les sociétés MOBILEYE et KEEP TRACE offrent une solution complète. D’une part, vous bénéficiez d’une technologie innovante surveillant constamment la route devant le véhicule. Le système Mobileye identifie les situations à risque et fournit des alertes sonores et visuelles pour permettre au routier d’éviter ou d’atténuer une collision. De l’autre, vous disposez d’un tableau de bord vous permettant d’être informé de l’emplacement géographique précis des chauffeurs, de leur consommation, de la qualité de leur conduite, et si une livraison a bien été effectuée. Ces solutions embarquées et applicatives constituent un véritable outil de gestion permettant d’optimiser l’organisation, d’améliorer la productivité et par conséquent de réduire les coûts d’exploitation de l’ensemble d’un parc automobile.

 

Photo prise aux salon « Flottes Automobiles » sur le stand KeepTRACE/Mobileye
© KeepTRACE, 2019

A ce propos, vous êtes directement lié à la mobilité et par conséquent aux dispositifs et réseaux de transport des collectivités. Comment Mobileye et KeepTRACE participent-ils concrètement à l’émergence de la « ville intelligente » ?

La mobilité est au cœur des projets de ville intelligentes. Ces « Smart Cities » se doivent d’intégrer l’intelligence de systèmes embarqués capable de communiquer avec de multiples systèmes en temps réel. L’enjeu principal vers l’idéal d’une « ville intelligente » est pour nous de proposer un système qui est à la fois efficace, facilement accessible, abordable, sûr et écologique. Cette intégration permet une empreinte environnementale réduite, optimise l’utilisation de l’espace urbain et offre aux conducteurs une gamme variée de solutions de mobilité répondant à l’ensemble de leurs besoins.

Les systèmes de géolocalisation favorisent la sécurité des salariés, mais également des marchandises ou des personnes dont ils ont la charge, notamment en cas de pannes ou d’accidents. Les systèmes anticollisions permettent d’améliorer les habitudes de conduite des automobilistes tout en leur apportant une conduite plus sereine et plus sûre. Une étude menée sur des flottes de véhicules a démontré que l’utilisation de ces technologies permettait de réduite de 45% les risques d’accidents.

 

Image illustrant les alertes du système anticollision Mobileye © Mobileye, 2019

Quelle est votre vision du véhicule autonome au sein des villes ? Quels sont les objectifs à atteindre ? Quelles sont les contraintes ?

La plupart des accidents de la route sont causés par une erreur faite par le conducteur. Les voitures autonomes permettent de réduire les accidents et d’améliorer la sécurité routière. Aussi, elles permettent de fluidifier le trafic urbain et limiter les embouteillages causés principalement par le temps de réaction de l’Homme et son inattention.

Mobileye développe actuellement une technologie pour des véhicules entièrement autonomes. La solution conçue par Mobileye vise à fournir les « yeux » au système de bord. Pas moins de douze caméras sont placées à différents endroits du véhicule pour offrir une configuration à 360 degrés pour une vue panoramique longue portée.

Malgré les nombreux avantages apportés par la voiture autonome certaines réticences persistent. Des questions réglementaires se posent encore comme : « Qui sera responsable en cas d’accident ? », « Le permis de conduire sera-t-il encore obligatoire ? ». Mais également des questions éthiques, quelle sera la réaction de ces machines face à une situation d’extrême urgence ou même une décision vitale ? Cette question est cependant contradictoire car la voiture autonome disposera de suffisamment de dispositifs de sécurité (freinage d’urgence, anticipation des obstacles, etc.) pour que la probabilité d’un tel scénario soit beaucoup moins élevée.

 

Vous travaillez actuellement sur une innovation dédiée aux personnes à mobilité réduite. Pouvez-vous nous présenter votre démarche à ce sujet ?

Nous travaillons avec plusieurs partenaires spécialisés dans le transport des personnes à mobilité réduite qui interviennent notamment pour le compte des collectivités locales et des régions.

Notre but est d’apporter une solution automatisée pour la prise en charge des personnes en situation d’handicap et des enfants. Il sera possible d’être d’informer à tout moment sur la prise en charge et la dépose de la personne transportée (sur les points d’intérêts : écoles, maisons, centres…) grâce à des notifications par mail ou SMS ou directement via l’interface de la solution.

KeepTRACE est déjà présent dans de nombreuses villes et régions. Quelles sont vos perspectives de développement ?

L’année 2019 devrait être une année de forte croissance sur le marché français. Nous souhaitons renforcer notre présence auprès des collectivités locales que ce soit avec la solution KeepTRACE ou bien la solution KeepTRACE/Mobileye. Nous avons d’ores et déjà débuté des tests pilotes. Nous poursuivons également notre développement sur les marchés européens et internationaux grâce à nos partenaires technologiques et stratégiques (Mobileye, Teltonika,…).

 


 

 

 

KeepTRACE
20 bis rue Barnave, 38400 Saint-Martin-d’Hères
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TEL : 04 57 38 17 77
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