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Une politique environnementale ambitieuse. Une identité écologique française et européenne à soutenir durant la Présidence de la France au conseil de L’union européenne

Barbara Pompili Ministre de la Transition écologique

Barbara Pompili souligne sa volonté de concilier ambition climatique et ambition sociale, afin d’assurer une transition juste pour l’ensemble des citoyens, entreprises et territoires de l’Union.

Barbara Pompili met en avant le rôle de plus en plus fondamental de la forêt dans l’atteinte de nos objectifs climatiques et environnementaux.

« L’Union européenne poursuit sa très forte mobilisation pour lutter contre le changement climatique. La COP sur le climat et la révision de la législation climatique et environnementale de l’Union tracent le chemin vers la neutralité carbone. L’échec n’est pas une option. »

Lors de le COP 26, Barbara Pompili rappelle que le risque d’aboutir à des décisions moins ambitieuses existe. Des interrogations demeurent toujours sur la question de l’adaptation. Les pays en développement attendent que les pays riches leur apportent une aide financière pour lutter contre les effets du réchauffement climatique. « Les pays développés ne prennent pas assez en compte la situation des pays émergents », déplorait Milagros de Camps, vice-ministre de l’Environnement de la République Dominicaine. Les nations les plus concernées estiment désormais leurs besoins pour l’adaptation à 1.300 milliards de dollars. Sur ce point, Barbara Pompili considère qu’il faudrait déjà parvenir à débloquer les 100 milliards initiaux avant de songer à augmenter l’enveloppe. Pour la ministre, ce n’est qu’à ce titre qu’il sera possible de « restaurer la confiance ».

De manière générale, la ministre de l’Écologie veut concilier bonne volonté et patience. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), Barbara Pompili préfère la progressivité à la radicalité. « La transition doit être juste », explique-t-elle. Puis, la ministre évoque le cas de l’Afrique du Sud et de la Pologne. « Ces territoires sont fortement imprégnés de charbon. Si de manière transitoire ils ont besoin d’un peu de gaz, c’est moins pire que le charbon », considère Barbara Pompili. Pour elle, intégrer « du gaz naturel en appoint dans la taxonomie n’est pas un problème. Dans certains pays, il sera impossible d’avoir une baisse rapide des émissions de GES sans gaz en appoint ».

 Cette position pro-gaz a valu à la France d’être désignée « Fossile du jour » par le Réseau Action Climat . L’association dénonce la pression exercée sur Bruxelles pour que le gaz et le nucléaire fassent partie de la taxonomie européenne. En effet, Barbara Pompili se prononce une nouvelle fois en faveur du nucléaire, « source d’énergie la moins émettrice ». Cependant, la ministre avance qu’à l’inverse du gaz, le recours à l’atome n’est pas une solution de transition. Elle indique qu’entre « la décision, la construction et la mise en service d’une centrale nucléaire, il faut dix à quinze ans ». Ainsi, la construction de nouvelles centrales nucléaires pourrait, selon elle, avoir une pertinence dans un mix décarboné sur le long terme.

La Ministre de la Transition écologique revient également sur les défis qui attendent les Français. « Certains doivent faire leur transition charbon, nous devons faire notre transition automobile. » La France fait partie des pays qui s’engagent à réduire de 30% leur émissions de méthane d’ici 2030. « John Kerry a dit que cette réduction, c’est comme se débarrasser de tous les avions, bateaux et voitures actuellement en circulation. Ce n’est pas rien », atteste la ministre de l’Écologie. La ministre de la Transition écologie est convaincue que « pour être responsable, il faut garder son cap. Il ne faut pas des décisions trop ambitieuses qui rencontrent des blocages sur le terrain ».

En décembre dernier, La ministre de la Transition écologique a fait le déplacement aux Chantiers de l’Atlantique pour découvrir la voile Solid Sail et une sous-station électrique. Des paquebots à voile plus écologiques au cœur d’une industrie de pointe.

Les Chantiers se réinventent, se tournent vers l’avenir en revenant aux sources, avec la propulsion vélique, a constaté Barbara Pompili. Cela montre comment on peut réindustrialiser notre pays si on s’y met tous.

La ministre Barbara Pompili veut aller plus loin. L’idée, c’est de voir comment on peut utiliser les crédits de ‘’France 2030’’ pour qu’ils soient orientés​, a-t-elle indiqué.

Barbara Pompili évoque la possibilité d’ouvrir de « nouvelles mines » en territoire métropolitain. Prospecter en métropole ? « Il ne faut rien s’interdire », se défend Barbara Pompili, puisque l’industrie ne peut plus se passer de ce métal « critique » pour fabriquer des batteries, pourquoi ne pas « regarder ce qu’il y a chez nous »? Et exploiter cette ressource, plutôt que de l’importer massivement. « Nous pourrons avoir des mines qui seront beaucoup plus respectueuses de l’environnement », argumente Barbara Pompili, plutôt que de « laisser polluer ailleurs en fermant soigneusement les yeux ».

La France ne produit quasiment pas de lithium, mais elle en consomme plus de 15.000 tonnes par an. D’ici à 2025, les besoins en production auront presque quadruplé à l’échelle mondiale. Il y a donc urgence, comme l’explique la ministre, à sécuriser l’approvisionnement de cette ressource critique.

« Conscient de l’inquiétude de la population et de la réaction des élus vis-à-vis de la géothermie profonde », le ministère de la Transition écologique a missionné l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) et le service géologique national (BRGM) pour « améliorer la prise en compte des phénomènes naturels associés aux travaux de recherche et d’exploitation des gîtes géothermiques », à charge de la ministre de prouver que la géothermie ne présente pas de risques.

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