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Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne

Chargé de rendre l’Europe post transition durable, compétitive, efficace et juste !

©Europaparl Media Center

Il nous a déclaré : « Le CCUS est la pierre angulaire d’une Europe neutre sur le plan climatique. Avec des programmes tels que le Fonds d’innovation récemment lancé, la Commission européenne montre son soutien au CCUS, qui a augmenté au fil des ans. Dans la reprise économique, utilisons également le nouveau cycle d’investissement de l’UE #NextGenerationEU et le CFP remanié pour promouvoir un ensemble de technologies qui peuvent mener à la transition vers la neutralité climatique d’ici 2050. Nous devons agir rapidement en matière de CSC. Le stockage du CO2 nécessite une attention particulière, y compris la mobilisation des investissements. »

« Le nucléaire un Rubik’s Cube à plusieurs interrogations quelle dispositif à mettre en place pour favoriser à chacun les aides européennes dans le cadre du « pacte vert » en tant qu’énergie de transition ?

 Les aides européennes font l’objet de questionnement notamment sur Le nucléaire car même s’il est “zéro émission”, mais il n’est pas vert pour autant. En effet Il souligne qu’il faut être patient, jusqu’à ce que l’on prenne une décision sur la taxonomie. Il y a la gestion des déchets qui pose question, mais aussi le fait que cette énergie reste très chère à produire.

Il appelle la France et les autres États membres à une attitude rationnelle sur leurs choix énergétiques en vue des objectifs climatiques. Sceptique sur le nucléaire, il invite les Vingt-Sept à faire la part belle aux énergies renouvelables.

Les objectifs climatiques représentent souvent des choix stratégiques complexes. Les choix énergétiques recouvrent plusieurs interrogations parfois sceptiques dont notamment le choix du nucléaire. Une exemplarité sur la scène politique et climatique s’impose pour l’Europe. L’Union européenne veut mettre son slogan Fit For 55 sur la scène internationale.

Nous calculons toujours le prix de la transition, mais il indique qu’on devrait aussi calculer le prix de la non-transition.

Interrogé sur les problématiques liées au nucléaire, il nous déclare  » Le nucléaire a le grand avantage de produire de l’électricité sans émission alors que nous avons urgemment besoin de réduire nos émissions. Il a aussi des inconvénients, notamment son prix élevé. Les États membres sont profondément divisés, certains comme la France croit en son avenir, d’autres le rejettent complètement, comme l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg.

En effet d’innombrables pays ciblent la neutralité climatique d’ici la moitié du siècle, mais peu d’entre eux ont déjà des projets pour y arriver, alors que l’Union européenne impose son circuit. Stratégie : « fit for 55. Le prix de la transition avec des « green bonds » en appui.  Elle représente un visage du Pacte vert européen.

 Le secteur automobile dans le prochain Wagon ? : « il a changé radicalement au cours des dernières années. 2035 n’est plus contesté comme date butoir pour l’arrêt de la production de moteurs thermiques ».

Il indique : « l’Asie, les États-Unis avaient bougé avant nous, mais nous sommes en train de rattraper le retard. »

Frans Timmermans insiste encore et encore sur l’importance d’opérer « une transition climatique socialement juste. » Il souligne que la Commission va apporter des aides sonnantes et trébuchantes, notamment pour que la main d’œuvre soit formée « aux nouvelles compétences, aux jobs du futur », dont il estime le nombre pour la seule branche automobile à 2 millions.

Chargé de rendre l’Europe post transition « durable, compétitive, efficace et juste ». Il est convaincu qu’on est « capable » de mettre en place une taxe carbone à ses frontières. Ses services ont identifié 5 secteurs clé (acier, ciment, fer, électricité, engrais) et vont évaluer au cours des deux années à venir « s’il y a besoin d’imposer une charge à la frontière à ceux qui veulent exporter vers l’Union européenne. »

La taxonomie un objectif qui se centre sur de la transparence aux épargnants et aux investisseurs qui veulent que leur argent soit utile aux objectifs environnementaux ».  Des « green bonds » plébiscités :  Il indique qu’il est primordial que nous ayons le soutien de nos citoyens pour la transition écologique, prévient-il.

Dans ces années cruciales, les citoyens seront indemnisés « pour compenser les hausses du prix de l’énergie, les frais pour convertir leur logement ou leur automobile, ou pour acquérir une voiture propre. » Les entreprises et le business, eux, seront accompagnés, et disposeront de capitaux suffisants, assure-t-il.

Pour lui, la Banque centrale européenne (BCE) « va dans le bon sens », comme la Banque européenne d’investissement (BEI), qui dépensera d’ici à 2025 la moitié de ses moyens pour la politique climatique.

« les marchés financiers sont très positifs. Ils ont accueilli nos green bonds de manière incroyable ! »

A trop vouloir être exemplaire, l’Europe ne se tire-t-elle pas une balle dans le pied ? « Au contraire ! Ceux qui tardent à changer auront un prix beaucoup lourd à payer que ceux qui changent rapidement. On calcule toujours le prix de la transition, mais on devrait aussi calculer le prix de la non-transition… »

Il conclut l’air satisfait. « L’Union européenne était assez isolée il y a encore deux ans, même un an, où seul 30% de l’économie mondiale allait vers la neutralité carbone. Maintenant on est arrivé à 90%. « Aujourd’hui l’Europe fait figure d’exemple pour le reste du monde. »

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