De nouveaux projets de coopération plus étroite entre les États membres en matière de défense et de sécurité ont reçu une réponse positive.
La coopération structurée permanente (PESCO) est conçue pour approfondir la coopération en matière de défense entre les États membres qui sont capables et désireux de le faire.
Les dirigeants de l’UE ont officiellement lancé la PESCO cette semaine et une vingtaine de pays, dont la France, l’Allemagne et l’Espagne, ont déjà fait part de leur intention d’y adhérer.
PESCO permettra aux États membres de développer conjointement leurs capacités de défense, d’investir dans des projets communs et d’améliorer la préparation opérationnelle et la contribution de leurs forces armées.
La Commission s’est dite « très favorable » à cette initiative, qui intervient après que le président Jean-Claude Juncker appelait à une Europe plus forte en matière de sécurité et de défense.
Lors de sa campagne électorale en avril 2014, M. Juncker a déclaré: «Je crois que nous devons prendre plus au sérieux les dispositions du traité existant qui permettent aux pays européens qui le souhaitent de construire progressivement une défense européenne commune. »
» Je sais que ce n’est pas pour tout le monde. Mais les pays qui voudraient aller de l’avant devraient être encouragés à le faire. La mise en commun des capacités de défense en Europe est parfaitement logique sur le plan économique. »
Federica Mogherini, chef des affaires étrangères de l’UE, a déclaré: « PESCO est un exemple de la manière dont l’UE peut servir les priorités des États membres, être efficace et efficiente ».
Manfred Weber, leader du groupe PPE du Parlement, a également exprimé son soutien à PESCO en déclarant: « L’Europe sera en mesure de résister à toute agression. Unis nous sommes forts. »
Le président du groupe ALDE, Guy Verhofstadt, a déclaré que c’était « un pas de plus vers une Europe plus sûre ».
Les co-leaders du groupe Verts / ALE du Parlement, Ska Keller et Philippe Lamberts, ont également apporté leur soutien à cette idée.
S’exprimant à Strasbourg, M. Lamberts a déclaré: « C’est un pas très positif vers une plus grande coopération en matière de défense au niveau de l’UE. Nous sommes heureux que cet instrument issu du traité de Lisbonne soit finalement utilisé. Il est maintenant important que PESCO rende la politique de sécurité et de défense commune plus efficace sur le plan opérationnel. »
Le vice-ministre belge a déclaré: » Avec un tel niveau de duplication des dépenses de défense à travers l’UE, PESCO a le potentiel de réaliser d’importantes économies. De la recherche et du développement à l’approvisionnement, à la maintenance conjointe et à la formation, les pays de l’UE pourraient grandement améliorer le rendement de leurs investissements s’ils collaborent davantage. »
Keller, un membre allemand, a déclaré: « En tant que deuxième pays le plus important au monde en matière de défense, l’UE28 n’a pas besoin de budgets de défense accrus mais d’une coopération très efficace. Nous voulons voir une véritable mise en commun et un partage des ressources, pas une course aux armements. Le PESCO ne doit pas être utilisé comme une excuse pour injecter davantage d’argent dans les dépenses militaires et ces activités doivent être financées par les gouvernements nationaux et non par le budget de l’UE. »
